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Le chancelier Scholz affirme qu'il "ne peut pas imaginer" l’arrestation de Netanyahu en Allemagne

- La déclaration intervient alors que le Premier ministre israélien est en visite en Hongrie, son premier voyage en Europe depuis l’émission d’un mandat d’arrêt par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre à Gaza.

Ekip, Ayhan Şimşek  | 03.04.2025 - Mıse À Jour : 03.04.2025
Le chancelier Scholz affirme qu'il "ne peut pas imaginer" l’arrestation de Netanyahu en Allemagne

Berlin

AA / Berlin

Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré jeudi qu’il ne s’attendait pas à ce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu soit arrêté en Allemagne, malgré un mandat international pour crimes de guerre à Gaza.

Lors d’une conférence de presse à Berlin, Scholz a répondu à une question sur la visite controversée de Netanyahu en Hongrie et sur la possibilité pour le dirigeant israélien de se rendre à Berlin sans risque d’arrestation.

"Nous en avons parlé à plusieurs reprises, et je ne peux pas imaginer qu’une arrestation ait lieu en Allemagne", a déclaré Scholz aux journalistes, sans donner plus de détails.

La visite de Netanyahu en Hongrie marque la première fois qu’il met le pied sur le sol européen depuis que la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre lui en novembre dernier pour crimes de guerre présumés à Gaza.

Le gouvernement allemand, en tant que signataire du Statut de Rome depuis 1998 et l’ayant ratifié en 2000, est légalement tenu de coopérer avec la CPI, y compris dans l’exécution des mandats d’arrêt.

​​​​​​​Le Statut de Rome, adopté en 1998, est le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). Il définit ses compétences pour juger les crimes graves comme le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

Le chancelier conservateur entrant, Friedrich Merz, a déclaré après les élections du 23 février qu’il souhaitait accueillir Netanyahu à Berlin, malgré le mandat de la CPI.

S’adressant aux journalistes après que Netanyahu l’a appelé pour le féliciter de sa victoire électorale, Merz a indiqué qu’ils avaient discuté d’une éventuelle rencontre après la formation du nouveau gouvernement, attendue fin avril.

"Je lui ai également promis que nous trouverions des moyens pour qu’il puisse visiter l’Allemagne et repartir sans être arrêté. Je trouve totalement absurde qu’un Premier ministre israélien ne puisse pas se rendre en République fédérale d’Allemagne. Il pourra visiter l’Allemagne", a déclaré Merz.

* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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