AA / Montréal / Hatem Kattou

Le Canada a réaffirmé, vendredi, le soutien politique, diplomatique et militaire apporté à l’Ukraine, un pays soutenu par l’Occident et en proie, depuis plusieurs semaines, à des tensions à ses frontières avec la Russie, qui rejette catégoriquement tout élargissement de l’OTAN à ses frontières.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a, au cours d’un entretien avec son homologue norvégien, Jonas Gahr Støre, exprimé la préoccupation d’Ottawa « concernant les actions agressives et déstabilisantes de la Russie en Ukraine et autour du pays ».

Dans un communiqué mis en ligne sur le site officiel de Justin Trudeau, Trudeau a précisé qu’il est « essentiel que la Russie s’engage de manière constructive dans la diplomatie ».

Justin Trudeau a « réitéré le soutien indéfectible du Canada à l’égard de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et a salué la force de l’Alliance de l’OTAN et l’unité de ses membres ».

Il a, selon la même source, souligné « l’importance de poursuivre le dialogue et la coordination des efforts entre les Alliés et les partenaires ».

De son côté, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, s’est entretenue avec son homologue suédoise, Anne Linde, avec qui elle a, notamment, discuté des « réponses coordonnées à apporter au renforcement militaire de la Russie en Ukraine et dans les environs ».

Selon un bref communiqué posté sur la page officielle du Réseau social « Facebook », du ministère des Affaires étrangères, Mélanie Joly a évoqué, également, avec la cheffe de la diplomatie suédoise, le « maintien de la stabilité en Europe de l’Est ».

La diplomatie canadienne a, dans le même contexte, indiqué avoir « changé le niveau de risque pour les zones de la Russie à moins de 50 km de la frontière avec l’Ukraine », appelant les canadiens à « éviter tout voyage (dans cette région) en raison du risque de conflit armé ».

Sur un autre plan, le ministère canadien de la Défense a annoncé, vendredi, l’offre d’un « soutien accru à l’Ukraine » en envoyant à ce pays « une aide militaire non létale.

Il ressort d’un communiqué mis en ligne sur le site électronique du ministère canadien de la Défense, que « pour faire suite à l’annonce récente du Canada concernant le soutien immédiat accordé à l’Ukraine ainsi que la prolongation et l’expansion de l’opération UNIFIER, soit la mission d’instruction et de renforcement des capacités militaires menées par les Forces armées canadiennes (FAC) en Ukraine, un aéronef C 177 Globemaster des FAC s’est envolé de la BFC Trenton avec, à son bord, du matériel militaire non létal ».

« Le Canada soutient résolument la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de l’Ukraine. Ce don de matériel permettra d’aider davantage les forces de sécurité ukrainiennes à se défendre contre les menaces et la présence militaire accrue de la Russie en Ukraine et dans les environs », insiste le communiqué.

« Ce matériel comprend de l’équipement de protection individuelle et de transport de charge, de même que de l’équipement de surveillance et de détection », poursuit le texte.

« Une équipe de membres des FAC accompagne le matériel pour appuyer son intégration et s’assurer que les forces de sécurité ukrainiennes reçoivent une formation adéquate sur son fonctionnement et son entretien », ajoute le communiqué.

Cette annonce intervient quelques jours après un déplacement de deux jours de la ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, en Ukraine au début de cette semaine.

Le déplacement de Anand à Kiev a été suivi d’une visite à Bruxelles, où elle s’est entretenue avec Jens Stoltenberg, Secrétaire général de l’OTAN, dont le Canada est membre fondateur en 1949.