AA / Istanbul / Serap Dogansoy

Le président français Emmanuel Macron a commémoré mardi le 120e anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, rappelant que ce texte fondateur “protège notre liberté de conscience” et constitue “l’accomplissement de la Révolution française”.

Dans une allocution vidéo, le chef de l’État a rendu hommage aux figures historiques ayant porté cette loi, notamment Aristide Briand, Jean Jaurès et Ferdinand Buisson. “La laïcité, c’est la liberté”, a déclaré Macron, soulignant que la loi de 1905 garantit “la liberté de croire ou de ne pas croire, de prier, de philosopher, de caricaturer”.

Macron a insisté sur l’égalité des citoyens devant la loi : “La foi n’est pas au-dessus de la loi et personne ne peut imposer à l'autre sa manière de croire.” Il a également affirmé que la République laïque “n’a pas pour projet d’imposer une identité” ni de cibler une religion, mais qu’elle doit empêcher “ceux qui veulent imposer une loi religieuse par l’intimidation ou la terreur”.

Le président a rappelé le rôle central de l’École publique dans la transmission des valeurs républicaines. Saluant l’héritage de Jules Ferry, il a assuré que l’instruction “libre de toute assignation religieuse, culturelle ou identitaire” constitue “le plus sûr moyen d'être libre”.

Macron a également rendu hommage aux enseignants Samuel Paty et Dominique Bernard, assassinés par des extrémistes, qu’il a qualifiés “d’exemples éclairant notre chemin”.

Appelant à la vigilance collective, il a conclu : “Préserver la loi de 1905 et la laïcité revient à préserver notre liberté. En France, les Lumières ne s’éteindront jamais. Vive la République, vive la France.”

Adoptée le 9 décembre 1905 sous la IIIe République, la loi de séparation des Églises et de l’État met fin au régime concordataire et affirme la neutralité de l’État à l’égard des religions. Elle garantit la liberté de conscience et le libre exercice des cultes, et constitue l’un des fondements du principe de laïcité en France.