L'armée israélienne reconnaît avoir ouvert le feu sur un bâtiment de la Croix-Rouge dans le sud de la Bande de Gaza
- Un bâtiment de la Croix-Rouge dans la ville de Rafah a été la cible d'un tir de l'armée israélienne, qui aurait par erreur identifié une menace provenant de ce site

Quds
AA / Jérusalem / Abdel Raouf Arnaout
L'armée israélienne a reconnu, lundi soir, que ses forces avaient tiré sur un bâtiment de la Croix Rouge dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.
Un communiqué de l'armée explique que ses forces opérant à Rafah ont tiré sur le bâtiment plus tôt dans la journée, « après avoir identifié des suspects et senti une menace pour les troupes ».
Aucun blessé n'a été signalé, mais le bâtiment a subi des dommages mineurs, a ajouté l'armée.
« Après examen, il s'est avéré que l'identification était incorrecte et que le bâtiment appartenait à la Croix-Rouge », a admis l'armée, ajoutant que l'incident ferait l'objet d'une enquête.
Cette attaque survient quelques jours seulement après que les forces israéliennes ont attaqué un bâtiment de l'ONU, tuant un employé et en blessant cinq autres.
Au cours de la guerre israélienne contre la Bande de Gaza, qui dure depuis octobre 2023, des travailleurs humanitaires de différents groupes ont été visés par de nombreuses attaques.
Alors que lors de cette dernière attaque, l'armée a affirmé que ses troupes ignoraient que le bâtiment était affilié à la Croix Rouge, le Comité international de la Croix Rouge a répliqué sur X que son bureau de Rafah avait été endommagé par un « projectile explosif malgré le fait qu'il ait été clairement signalé et notifié à toutes les parties ».
Aucun membre du personnel n'a été blessé, mais l'attaque « a un impact direct sur la capacité du CICR à opérer », est-il ajouté.
La Croix-Rouge a « vivement décrié » cette attaque, soulignant que le droit international humanitaire « accorde une protection spéciale au personnel médical et de secours humanitaire, aux installations médicales et aux équipements utilisés dans le cadre des opérations de secours humanitaire ».
« Ils doivent être respectés et protégés en toutes circonstances afin d'assurer la continuité des soins », a ajouté la Croix-Rouge.
L'armée israélienne a lancé une campagne aérienne surprise sur la Bande de Gaza le 18 mars, tuant au moins 730 personnes et en blessant près de 1 200 autres, malgré un cessez-le-feu et un accord d'échange de prisonniers entré en vigueur en janvier.
Plus de 50 000 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 113 200 autres ont été blessés lors de la guerre génocidaire menée par Israël contre la Bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu'il fait subir à l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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