AA/Beyrouth/Stephanie Rady/ Ikram Kouachi

L'armée libanaise a annoncé, samedi, avoir découvert une plateforme de lancement de roquettes après une attaque lancée depuis le sud du Liban en direction du nord d'Israël.

"Suite au tir de roquettes depuis le territoire libanais vers les terres palestiniennes occupées, l'armée a mené des opérations de recherche et de contrôle", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Elle a précisé que trois lance-roquettes de fortune ont été retrouvés dans une zone au nord du fleuve Litani, entre les localités de Kfar Tibnit et Arnoun, dans le district de Nabatieh, et qu'ils ont été démantelés par le personnel militaire.

L'armée a confirmé que ses unités continuent de prendre des mesures pour maintenir la stabilité dans le sud du Liban.

Plus tôt dans la journée, Israël a affirmé que la ville de Metula, au nord, avait été ciblée par des tirs de roquettes en provenance du Liban, ce qui a poussé l'armée israélienne à riposter en bombardant plusieurs villages et villes dans le sud du Liban.

Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque sur Metula.

Pendant ce temps, le groupe libanais Hezbollah a nié toute implication dans les tirs de roquettes depuis le sud du Liban.

Dans un communiqué, le groupe a réaffirmé son engagement envers l'accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël.

Le président libanais Joseph Aoun a condamné les tentatives de ramener le pays dans la violence, qualifiant l'escalade dans le sud de "persistante agression" contre le Liban.

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a averti que tout tir de roquettes supplémentaire visant Metula entraînerait des frappes israéliennes sur la capitale libanaise, Beyrouth.

Cette nouvelle vague de violence transfrontalière survient dans un contexte de tensions croissantes après la violation par Israël d'un cessez-le-feu avec le groupe palestinien Hamas à Gaza.

Un cessez-le-feu fragile était également en place au Liban depuis novembre, mettant fin à des mois de guerre transfrontalière entre Israël et Hezbollah, qui s'était intensifiée en un conflit à grande échelle en septembre.

Les autorités libanaises ont rapporté près de 1 100 violations israéliennes du cessez-le-feu, dont au moins 85 morts et plus de 280 blessés.

Selon l'accord de cessez-le-feu, Israël devait se retirer totalement du sud du Liban d'ici le 26 janvier, mais le délai a été prolongé jusqu'au 18 février après que Israël a refusé de se conformer. Il maintient toujours une présence militaire à cinq points de contrôle frontaliers.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir