L'armée israélienne retire une brigade de parachutistes de Syrie pour la redéployer à Gaza
- Ce retrait s'inscrit dans le cadre des préparatifs israéliens visant à élargir l'offensive au sol dans la Bande de Gaza, selon l'armée
Quds
AA / Jérusalem - Ankara / Zein Khalil et Ikram Kouachi
L'armée israélienne a déclaré, dimanche, qu'elle avait retiré une brigade de parachutistes de l'intérieur de la Syrie pour se préparer à élargir son offensive au sol dans la Bande de Gaza.
« Après cinq mois d'activité opérationnelle sur les hauteurs du Golan et à l'intérieur du territoire syrien, la brigade de parachutistes a achevé sa mission à la frontière nord », a déclaré l'armée dans un communiqué.
Au cours de son déploiement, la brigade a mené « des dizaines de raids sur des sites syriens, saisissant et détruisant des centaines d'armes », précise l'armée.
L'armée israélienne a déclaré que la brigade rejoindra la 98e division, une force d'élite composée de parachutistes et de commandos sous les ordres du commandement central israélien, en vue d'intensifier les attaques dans la Bande de Gaza.
L'armée n'a pas fourni d'autres détails sur les opérations menées à l'intérieur du territoire syrien. Israël a toutefois mené à plusieurs reprises des frappes transfrontalières sous le prétexte de cibler des éléments hostiles, exploitant souvent la situation des minorités, notamment au sein de la communauté druze dans le sud de la Syrie, pour justifier ses assauts.
Les nouveaux dirigeants syriens, sous la direction d'Ahmed al-Charaa, n'ont pas fait peser de menace directe sur Israël et ont réaffirmé que tous les groupes religieux et ethniques du pays jouissaient de droits égaux, rejetant ainsi les arguments israéliens justifiant leurs actions militaires.
L'armée israélienne a déclaré que ses forces de réserve continueraient à opérer le long du front syrien, prenant le relais de la brigade de parachutistes.
Depuis octobre 2023, plus de 52 800 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza par la guerre génocidaire menée par les Israéliens.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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