L'armée israélienne étend son incursion à Rafah et avance le long de ‘’l’axe de Philadelphie’’
- Sous une couverture de tirs nourris et de bombardements d'artillerie
Gazze
AA / Gaza / Mohamed Majed
L’armée israélienne a étendu, mercredi à l’aube, son incursion dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, et poursuivi son avancée vers l’ouest sur une distance de 1,5 kilomètre le long de ‘’l’axe de Philadelphie’’ à la lisière de la frontière entre l’Égypte et l’enclave palestinienne.
Des témoins oculaires ont rapporté au correspondant d'Anadolu que l'armée israélienne a étendu son incursion dans ‘’l'axe de Philadelphie’’ pour atteindre à l'ouest la bordure du camp de réfugiés de Yabna et la zone d'al-Abd Jabr, dans le centre de Rafah, sous une couverture de tirs nourris et de bombardements d’artillerie.
Les engins israéliens ont poursuivi leur progression dans les quartiers adjacents à la frontière égyptienne sur ‘’l’axe de Philadelphie’’, sans pourvoir avancer dans les zones au nord de la ville de Rafah.
Les forces israéliennes avaient pris position dans les zones situées à l’est et au centre de Rafah, et jusque dans les quartiers d'al-Tanour, al-Salam, al-Jeneina, ainsi qu'à la périphérie sud du quartier du Brésil et la zone de George Street.
L'armée israélienne mène depuis le 6 mai une opération militaire à Rafah, et ce, malgré les avertissements régionaux et internationaux concernant d’éventuelles conséquences catastrophiques.
Les attaques israéliennes contre la bande de Gaza et sa population ont provoqué le déplacement forcé d'environ 1,9 million de Palestiniens à l’intérieur de l’enclave assiégée, dont 1,4 million se sont réfugiés à Rafah, ville, coupée en deux par la route Philadelphie, un corridor de sécurité qui marque la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 115 000 victimes civiles, (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'Onu.
Le conflit a également provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ‘’génocide’’.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
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