L'Arabie saoudite condamne les propos de Netanyahu sur les Palestiniens
- « Cette mentalité extrémiste et coloniale ne comprend pas ce que signifie la terre palestinienne pour le peuple frère de Palestine », déclare le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Ankara
AA / Ankara / Ikram Kouachi
L'Arabie saoudite a fermement condamné, dimanche, les récentes déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qui avait appelé au déplacement des Palestiniens vers le Royaume.
Dans un communiqué officiel, le ministère saoudien des Affaires étrangères a réaffirmé son « rejet catégorique » de tels propos, soulignant que « le peuple palestinien a droit à sa terre et n'est ni un intrus ni un immigrant que l’occupation israélienne brutale peut expulser à sa guise ».
Le Royaume a également déclaré que « cette mentalité extrémiste et coloniale ne comprend pas ce que signifie la terre palestinienne pour le peuple frère de Palestine » et a affirmé qu’Israël « ne considère même pas que le peuple palestinien mérite de vivre ».
« Les défenseurs de ces idées extrémistes sont ceux qui ont empêché Israël d’accepter la paix », a ajouté le ministère, rappelant qu’Israël « pratique systématiquement l’injustice à l’égard du peuple palestinien depuis plus de 75 ans ».
Réaffirmant son engagement en faveur d’une résolution pacifique, l’Arabie saoudite a insisté sur le fait que « le droit du peuple palestinien restera inaliénable et que personne ne pourra le lui enlever, quelle que soit la durée du conflit ».
« Une paix durable ne pourra être atteinte qu’en revenant à la logique de la raison et en acceptant le principe de coexistence pacifique à travers la solution à deux États », a conclu le ministère.
Jeudi, Benyamin Netanyahu avait suggéré que les Palestiniens devraient établir leur État en Arabie saoudite plutôt que sur leur propre terre, rejetant ainsi toute idée de souveraineté palestinienne.
« Les Saoudiens peuvent créer un État palestinien en Arabie saoudite ; ils ont beaucoup de terres là-bas », a-t-il déclaré.
Plus tôt, le 4 février, le président américain Donald Trump a annoncé que Washington allait « prendre le contrôle » de Gaza et relocaliser les Palestiniens ailleurs dans le cadre d’un plan de réaménagement exceptionnel, qu'il a présenté comme une initiative capable de transformer l’enclave en « la Riviera du Moyen-Orient ».
Sa proposition a suscité une vague de condamnations de la part des Palestiniens, des pays arabes ainsi que de nombreuses nations à travers le monde, dont le Canada, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
* Traduit de l’Anglais par Adama Bamba
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