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L'ancien président sud-africain Zuma exclu de la course aux prochaines élections

- Jacob Zuma, 81 ans, a dirigé le Congrès national africain (ANC) au pouvoir et le pays pendant près d'une décennie

Hassan Isilow  | 29.03.2024 - Mıse À Jour : 29.03.2024
L'ancien président sud-africain Zuma exclu de la course aux prochaines élections

Johannesburg

AA / Johannesburg / Hassan Isilow

La Commission électorale sud-africaine a annoncé, jeudi, avoir disqualifié l'ancien président Jacob Zuma de toute candidature à un siège au Parlement pour le compte des prochaines élections, qui se tiendront le 29 mai.

La commission a indiqué avoir notifié au parti uMkhonto weSizwe (MK) de Jacob Zuma son interdiction de briguer un siège au parlement.

La constitution sud-africaine ne permet pas à une personne condamnée à plus d'un an de prison d'exercer une fonction publique.

En juillet 2021, Jacob Zuma a été condamné à 15 mois de prison pour outrage à magistrat, après avoir refusé de comparaitre devant une commission judiciaire enquêtant sur des allégations de corruption durant sa présidence de près de dix ans.

Il a toutefois bénéficié d'une libération conditionnelle pour raisons médicales au bout de deux mois seulement, afin de purger sa peine en résidence surveillée.

Jacob Zuma, 81 ans, a dirigé le Congrès national africain (ANC) au pouvoir et le pays pendant près d'une décennie. Il a annoncé, en décembre dernier, qu'il ne voterait pas et ne ferait pas campagne pour le parti lors des élections de mai 2024.

La Commission électorale a précisé que Jacob Zuma avait désormais jusqu'au 2 avril pour faire appel de son inéligibilité.

En janvier, l'ANC a suspendu Jacob Zuma, membre du parti depuis 60 ans, un autre signe du désaccord croissant entre lui et l'actuel président Cyril Ramaphosa.

Cette semaine, l'ANC a perdu un procès visant à dissoudre le parti uMkhonto weSizwe (MK), soutenu par Zuma.


L'ANC, qui a gouverné l'Afrique du Sud pendant trois décennies, a poursuivi le parti uMkhonto weSizwe (MK) et la commission électorale en justice, soutenant que le parti nouvellement formé ne remplissait pas les conditions requises lors de son enregistrement en septembre dernier.

L'ANC soutient que Masego Sheburi, le directeur général adjoint des élections, avait agi de manière illégale lorsqu'il a enregistré le parti.

Les analystes estiment que les élections de mai pourraient constituer un tournant pour l'Afrique du Sud, où l'ANC pourrait se retrouver sans majorité pour la première fois depuis la fin de l'apartheid en 1994.

L'ANC, qui a libéré les Sud-Africains du joug de la minorité blanche et de la ségrégation raciale, a obtenu plus de 60 % à toutes les élections depuis 1994, sauf en 2019, où sa part parlementaire est tombée à 57,5 %.

Il dispose actuellement de 230 sièges à l'Assemblée nationale, la chambre basse du parlement, qui compte 400 membres élus sur la base d'un système de représentation proportionnelle par liste de parti.


* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis

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