L'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant démissionne du Parlement
- La décision de Gallant intervient moins de deux mois après que le Premier ministre Netanyahu l'a démis de ses fonctions de ministre de la Défense.

Istanbul
AA / Istanbul / Mohammad Sio
L'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a annoncé mercredi sa démission du Parlement, également connu sous le nom de Knesset.
La décision de Gallant intervient moins de deux mois après que le Premier ministre Benyamin Netanyahu l'a démis de ses fonctions de ministre de la Défense, dans un contexte de tensions persistantes concernant la situation sécuritaire d'Israël et les politiques controversées du gouvernement.
Gallant a annoncé sa démission dans un message vidéo diffusé par les médias israéliens, affirmant qu’il informerait le président de la Knesset de sa décision.
Il a souligné que ses 45 années de carrière dans la fonction publique n’étaient qu’une partie d’un voyage plus long qui est loin d’être terminé, selon le "Jerusalem Post".
Malgré sa démission, Gallant a réaffirmé son engagement envers le parti Likoud, déclarant que "la voie du Likoud est ma voie".
La démission de Gallant intervient après une série de bouleversements politiques, notamment sa destitution du poste de ministre de la Défense en novembre 2023 après avoir publiquement critiqué la gestion par le gouvernement des questions de sécurité, en particulier l'enrôlement des Haredim (religieux) dans l'armée israélienne.
En démissionnant volontairement, Gallant vise à éviter d’éventuelles sanctions qui pourraient restreindre son avenir politique au sein du parti Likoud.
Son départ lui permet de rester éligible aux prochaines élections, potentiellement comme candidat du Likoud.
Le mandat de Gallant a été marqué par des défis importants, notamment le génocide en cours à Gaza.
Ses désaccords avec Netanyahu sur la politique de sécurité ont marqué les divisions au sein du gouvernement israélien pendant une période tumultueuse.
L’armée israélienne mène une guerre génocidaire contre Gaza qui a fait plus de 45 550 victimes, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël fait également face à des poursuites pour génocide à Gaza devant la Cour internationale de Justice.