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L'ambassadeur d'Ukraine à Berlin accuse l'Allemagne "d'hypocrisie"

-Sur fond de refus de l'Allemagne de fournir à son pays des armes défensives pour faire face à une éventuelle invasion russe.

Abduljabbar Aburas  | 13.02.2022 - Mıse À Jour : 13.02.2022
L'ambassadeur d'Ukraine à Berlin accuse l'Allemagne "d'hypocrisie"

Chernihivs ka Oblast

AA / Kiev

L'ambassadeur d'Ukraine à Berlin Andrey Melnik, a critiqué le refus de l'Allemagne de fournir à son pays des armes défensives, l'accusant "d'hypocrisie".

"L'hypocrisie allemande!! l'Ukraine n'a pas d'armes pour se défendre contre l'invasion militaire russe", a écrit Melnik sur Twitter, faisant référence au refus de Berlin d'envoyer des armes à l'Ukraine pour contrer toute éventuelle action russe à son encontre.

Et Melnik de poursuivre, "en contrepartie, 366 millions d'euros sont la valeur des exportations de biens à double usage vers la Russie rien qu'en 2020, et qui peuvent être exploitées à la promotion de la production d'armes", notant que Berlin a ainsi ignoré les sanctions de l'Union européenne contre Moscou.

De son côté, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a annoncé en janvier dernier que son pays fournirait à l'Ukraine 5 000 casques militaires, parallèlement à l'escalade des tensions avec la Russie, en plus d'un hôpital de campagne et d'une formation médicale que Berlin fournissait déjà à l'Ukraine.

"Le gouvernement allemand a décidé de ne pas envoyer d'armes meurtrières ou de cargaisons d'armes dans les zones de conflit parce que nous ne voulons pas alimenter davantage ces conflits", a déclaré Lambrecht aux journalistes.

Moscou a récemment massé plus de 100 000 soldats près de l'Ukraine, faisant craindre que le Kremlin planifie une nouvelle offensive militaire contre son ancien voisin soviétique.

La Russie a nié sa volonté d'envahir son voisin et a accusé les pays occidentaux de saper sa sécurité par l'expansion de l'OTAN vers ses frontières.

Le Kremlin a également publié une liste de demandes sécuritaire adressée à l'Occident, portant notamment un retrait du déploiement des forces de l'OTAN dans certains anciens pays soviétiques, et des garanties que l'Ukraine et la Géorgie ne rejoindraient pas l'alliance.


*Traduit de l'arrabe par Wejden Jlassi

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