AA / Berlin / Ayhan Simsek

L'Allemagne a dénoncé lundi la frappe israélienne contre l’hôpital Nasser, dans la bande de Gaza, qui a tué plusieurs journalistes, secouristes et civils.

« Nous sommes choqués par la mort de plusieurs journalistes, secouristes et des civils lors d’une frappe israélienne contre l’hôpital Nasser à Gaza », a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, appelant à une enquête sur l’attaque.

Berlin a réaffirmé sa demande auprès du gouvernement israélien à autoriser l’accès des médias à Gaza et à garantir la sécurité des journalistes sur place.

« Le travail des journalistes est essentiel pour témoigner de la réalité dévastatrice de la guerre à Gaza », a souligné le ministère, rappelant avoir « à plusieurs reprises demandé au gouvernement israélien de permettre l’accès des médias et d’assurer la protection des journalistes » opérant dans l’enclave.

Le ministère de la Santé de Gaza a fait état de 20 morts dans l’attaque, parmi lesquels figuraient des patients, du personnel médical, des secouristes de la défense civile ainsi que plusieurs journalistes. De nombreuses autres personnes ont été blessées.

Par ailleurs, le ministère a indiqué que l’armée israélienne a ciblé le quatrième étage de l’un des bâtiments du complexe à deux reprises. La seconde frappe est intervenue alors que les équipes de secours s’efforçaient d’évacuer les blessés et de récupérer les corps.

La télévision officielle palestinienne a confirmé la mort de son cameraman Hussam al-Masri, tandis qu’Al Jazeera a annoncé le décès de son photographe Mohammad Salama.

Des sources médicales ont par ailleurs indiqué à Anadolu que la photojournaliste Mariam Abu Dagga et le photographe Moaz Abu Taha comptaient également parmi les victimes.

Elles ont ajouté qu’Ahmed Abu Aziz, journaliste indépendant collaborant avec des médias tunisiens et marocains, a succombé à ses blessures infligées lors de la frappe.

* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme