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Solution à deux États: la Türkiye, l’UE, la Ligue arabe et 16 pays approuvent la "Déclaration de New York"

- Le texte, présenté lors d’une conférence de l’ONU, réaffirme le soutien à la solution à deux États alors que la crise humanitaire à Gaza s’aggrave

Sümeyye Dilara Dinçer  | 30.07.2025 - Mıse À Jour : 31.07.2025
Solution à deux États: la Türkiye, l’UE, la Ligue arabe et 16 pays approuvent la "Déclaration de New York"

Ankara
AA / Ankara – Istanbul / Can Efesoy, Busranur Keskinkilic, Damla Delialioglu, Sumeyye Dilara Dincer et Beril Canakci

La “Déclaration de New York”, publiée mardi lors d’une conférence des Nations unies, réaffirme le soutien à une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien, dans un contexte de famine et de catastrophe humanitaire croissantes à Gaza après les attaques israéliennes.

Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne sur Gaza a fait plus de 60 000 morts palestiniens. Les bombardements incessants ont ravagé l’enclave, provoquant de graves pénuries alimentaires. Au moins 154 personnes, dont 89 enfants, sont mortes de faim.

Cette déclaration a été adoptée à l’issue de la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, organisée sous la coprésidence de l’Arabie saoudite et de la France.

« Nous sommes convenus d’agir collectivement pour mettre fin à la guerre à Gaza, parvenir à un règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien basé sur la mise en œuvre effective de la solution à deux États et construire un avenir meilleur pour les Palestiniens, les Israéliens et tous les peuples de la région », indique le texte.

La déclaration souligne que les récents événements « ont une fois de plus, et plus que jamais, mis en évidence le lourd tribut humain et les graves répercussions pour la paix et la sécurité régionales et internationales » du conflit au Moyen-Orient.

Elle ajoute que sans « mesures décisives vers la solution à deux États et de solides garanties internationales, le conflit s’aggravera et la paix régionale restera hors de portée ».

Les responsables turcs présents à la réunion ont déclaré : « Au vu du bilan israélien depuis des décennies, le désarmement des groupes armés palestiniens doit être étroitement lié à la réalisation d’un État palestinien indépendant, souverain et continu, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, ou selon un accord trouvé entre les groupes palestiniens dans le cadre du processus de réconciliation. »

La Türkiye, la France, l’Arabie saoudite, le Brésil, le Canada, l’Égypte, l’Indonésie, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Jordanie, le Mexique, la Norvège, le Qatar, le Sénégal, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Union européenne et la Ligue arabe ont approuvé la déclaration.


- « Gaza doit être unifiée avec la Cisjordanie »

La déclaration appelle à une fin immédiate de la guerre israélienne à Gaza et exprime son soutien aux efforts de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis pour ramener toutes les parties à l’accord de cessez-le-feu.

Elle insiste sur la mise en œuvre de toutes les étapes de l’accord, y compris la cessation permanente des hostilités, la libération de tous les otages, l’échange des prisonniers palestiniens, le rapatriement des dépouilles et le retrait complet des forces israéliennes de Gaza.

Après le cessez-le-feu, la déclaration propose la création d’un comité administratif transitoire pour gérer Gaza sous l’égide de l’Autorité palestinienne.

Le texte réaffirme que Gaza est « une partie intégrante de l’État palestinien » et « doit être unifiée » avec la Cisjordanie occupée. Il précise que la gouvernance, l’application de la loi et la sécurité dans tous les territoires palestiniens doivent relever uniquement de l’Autorité palestinienne, avec un soutien international approprié.

Le document salue également la politique de l’Autorité palestinienne « Un État, un gouvernement, une loi, une arme » et s’engage à soutenir sa mise en œuvre.

Selon la déclaration, cela inclut un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), mené en accord avec les partenaires internationaux et selon un calendrier défini.

La déclaration réaffirme enfin son soutien à la solution à deux États basée sur les frontières de 1967, où Israël et la Palestine vivraient côte à côte dans la paix et la sécurité. Elle défend le droit des Palestiniens à l’autodétermination et considère que l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU est essentielle à toute solution politique durable.


- Mise en avant des actions juridiques internationales

L’annexe de la Déclaration de New York, qui résume les propositions des États participants, appelle à une pleine coopération avec les instances juridiques internationales.

Elle invite les États membres de la Cour pénale internationale (CPI) à soutenir l’enquête de la Cour sur la situation en Palestine et encourage les pays à se joindre à la procédure pour génocide engagée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ).

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) avait émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.



* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.