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Le représentant permanent de la Türkiye auprès des Nations unies a fermement condamné la poursuite des attaques militaires israéliennes en Syrie et a appelé la communauté internationale à soutenir le processus de paix et de réconciliation nationale dans le pays.

« Après 14 années de souffrance, le peuple syrien a désormais une chance de paix et de stabilité », a déclaré Ahmet Yildiz jeudi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Malgré de nombreux défis, des avancées rapides ont été réalisées dans cette direction. En sept mois, des progrès remarquables ont été accomplis », a-t-il ajouté.

Il a salué l’engagement des autorités syriennes en faveur d’une « transition politique inclusive et d’une réconciliation nationale sous leadership syrien », soulignant les efforts de dialogue avec les différentes composantes de la société.

« Depuis le début, la Türkiye soutient les efforts de la Syrie pour la paix, la reconstruction et la réhabilitation », a rappelé Yildiz, notant qu’« un nombre croissant de pays adoptent une approche similaire, marquant une convergence internationale en ce sens ».

Il a cependant critiqué l’attitude d’Israël, qui selon lui, « poursuit ses attaques de manière inlassable depuis le 8 décembre, cherchant à entraver le chemin vers la stabilité ».

« L’agression israélienne en cours mine directement les efforts de reconstruction fondés sur la cohésion sociale », a-t-il affirmé, estimant que les interventions et déclarations provocatrices d’Israël « constituent une menace pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie ».

Il a dénoncé les frappes israéliennes visant le palais présidentiel et le ministère de la Défense à Damas comme une preuve du désintérêt d’Israël pour la paix et la stabilité en Syrie et dans la région.

Appelant les États membres à rejeter l’agression israélienne, Yildiz a mis en garde contre les conséquences de ces attaques, « qui déstabilisent la région, causent des pertes civiles et des déplacements de population ».

Il a aussi souligné que l’ampleur et l’étendue géographique de ces frappes « dépassent celles dirigées auparavant contre l’ancien régime ».

Insistant sur le respect de la souveraineté syrienne et de l’accord de désengagement de 1974, il a conclu : « La communauté internationale doit montrer que les Syriens ne marcheront pas seuls sur ce chemin. »

Affrontements à Suwayda, attaques israéliennes

Le 13 juillet, de violents affrontements ont éclaté entre des tribus arabes bédouines et des groupes armés druzes à Suwayda. Des dizaines de soldats ont été tués lors des attaques menées par les groupes druzes contre les forces de sécurité déployées sur place.

Alors qu’un cessez-le-feu avait été instauré, celui-ci a rapidement été rompu, et l’armée israélienne a mené des frappes contre les forces de sécurité syriennes.

Le 16 juillet, l’aviation israélienne a frappé le palais présidentiel syrien, l’état-major général et le ministère de la Défense à Damas. Le même jour, un nouveau cessez-le-feu a été instauré entre le gouvernement et les groupes locaux à Suwayda, tandis qu’Israël poursuivait ses frappes à Damas et Deraa.

Depuis le retrait des forces de sécurité syriennes de Suwayda, des centaines de morts sont à déplorer dans les affrontements et les frappes israéliennes.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir