La Thaïlande et le Cambodge avancent vers des pourparlers finaux de cessez-le-feu ce week-end
- Les chefs de la Défense doivent discuter d’une déclaration conjointe sur un éventuel cessez-le-feu dans le cadre de l’accord de paix de Kuala Lumpur
Istanbul
AA / Istanbul / Saadet Gokce
La Thaïlande et le Cambodge doivent tenir samedi leurs derniers pourparlers en vue d’un éventuel cessez-le-feu, après la reprise des affrontements ces dernières semaines qui a fait environ 100 morts.
Le ministre thaïlandais de la Défense, Natthaphon Narkphanit, et son homologue cambodgien, Tea Seiha, devraient se rencontrer dans la province thaïlandaise de Chanthaburi, après que les deux armées ont conclu vendredi trois jours de négociations.
Ces discussions du week-end visent à parvenir à une déclaration conjointe dans le cadre de l’accord de Kuala Lumpur, a rapporté le média thaïlandais The Nation.
Les deux pays ont signé un accord de paix en octobre à Kuala Lumpur, en présence du président américain Donald Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, mais celui-ci a ensuite été suspendu après que des soldats thaïlandais ont été grièvement blessés par l’explosion d’une mine terrestre dans une province frontalière.
Le Cambodge aurait soumis à la Thaïlande une sixième version de proposition lors des négociations, selon l’Agence de presse thaïlandaise.
Le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, a déclaré vendredi que le gouvernement avait autorisé Natthaphon à participer à la réunion avec la partie cambodgienne.
« Ce qui importe, c’est de tenir la promesse qu’il ne doit y avoir aucune menace, aucune provocation et une réduction des risques pour la sécurité des deux pays », a-t-il déclaré.
Concernant la proposition thaïlandaise d’un cessez-le-feu de 72 heures, Anutin a indiqué que si le Cambodge « peut le faire, nous envisagerons de libérer les soldats cambodgiens, ou prisonniers de guerre, les 18 au total ».
Aucune réaction n’a encore été rapportée du côté cambodgien sur cette question.
Par ailleurs, le Khmer Times a rapporté que la Thaïlande avait bombardé une zone située à environ 100 kilomètres à l’intérieur de la province cambodgienne de Siem Reap, vers 14h00 (07h00 GMT).
Le bilan total des morts des deux côtés a atteint 99 vendredi depuis la reprise des affrontements le 8 décembre, au lendemain d’un incident frontalier au cours duquel deux soldats thaïlandais ont été blessés.
Les autorités thaïlandaises ont annoncé vendredi que trois soldats supplémentaires avaient été tués, a rapporté le média thaïlandais Khaosod.
Au total, 26 soldats thaïlandais et un civil ont été tués dans les combats. En outre, 41 autres civils sont morts en tant qu’« effets collatéraux » des affrontements frontaliers, selon les autorités thaïlandaises.
Le ministère cambodgien de l’Intérieur a indiqué que 31 civils cambodgiens avaient été tués.
Près d’un million de personnes ont été déplacées des deux côtés depuis le début de la reprise des affrontements.
La Thaïlande et le Cambodge sont engagés dans un différend frontalier de longue date, qui a donné lieu à des violences répétées, notamment des affrontements en juillet au cours desquels au moins 48 personnes ont été tuées.
* Traduit de l’anglais par Seyma Erkul Dayanc
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