La télévision grecque s’adresse aux réfugiés en langue arabe
Plus de 46 mille demandeurs d'asile, sont actuellement en Grèce, dont près de 12 mille dans la région d’Idomeni, dans le nord du pays.

Atina
AA/ Athènes
La télévision publique grecque (ART) a décidé de consacré un bulletin d’informations en arabe au profit des réfugiés sur son territoire. L’agence de presse grecque officielle (ANA-MPA), a, quant à elle, pris l’initiative de diffuser des informations consacrées aux réfugiés, dans la même langue.
La chaîne de télévision publique a confirmé, dans son bulletin en langue arabe, diffusé après le téléjournal, à midi, vendredi, la fermeture des frontières européennes face aux demandeurs d'asile.
La chaîne a appelé les réfugiés présents dans la zone d’Idomeni, près de la frontière macédonienne, à se rendre aux camps qui leur ont été désignés, soulignant qu’il y sera répondu à tous leurs besoins.
Le bulletin d’information a relevé que les réfugiés peuvent se rendre en Europe par des moyens légaux, à partir des camps.
L’agence de presse grecque a, pour sa part, commencé à publier des brèves en arabe, consacrées aux réfugiés.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, a salué cette initiative, la qualifiant de «nécessaire», dans un message diffusé sur son compte Twitter.
Plus de 46 mille demandeurs d'asile, sont actuellement en Grèce, dont près de 12 mille dans la région d’Idomeni, dans le nord du pays. L’Autriche, la Macédoine, ainsi que plusieurs Etats des Balkans ont décidé de fermer leurs frontières face aux flux des réfugiés, incitant ces derniers à rester dans le territoire grec.
Aux termes de l'accord conclu entre l'Union européenne et la Turquie vendredi dernier, les immigrants "illégaux", arrivés dans les îles grecques en provenance de Turquie, après le 20 mars, seront renvoyés vers la Turquie.
De son côté, la Grèce est chargée d’enregistrer tous les requérants d'asile dans les îles grecques de la mer Egée. Les migrants qui n’auront pas déposé une demande, ou dont la demande aura été refusée, seront renvoyés en Turquie.
Des responsables de l'Union européenne affirment que la Grèce a besoin de près de quatre mille experts et spécialistes pour assurer cette mission. Les autorités grecques cherchent à obtenir ces experts auprès de l'Union européenne.