AA / Istanbul / Mohammad Sio

La Syrie a condamné vendredi le raid de l'armée israélienne sur la ville de Beit Jinn, dans la campagne de Damas, qualifiant cette attaque d'« agression criminelle » et affirmant que l'incursion et les frappes aériennes qui ont suivi constituaient « un crime de guerre. »

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu'une patrouille militaire israélienne avait pénétré sur le territoire syrien à Beit Jinn, où elle s'était confrontée à des habitants et avait « attaqué des civils et leurs biens », déclenchant des affrontements directs qui avaient contraint la patrouille à se retirer.

Les forces israéliennes ont ensuite lancé des frappes « délibérées et brutales » sur la ville après l'échec de l'incursion, qualifiant l'attaque de « crime de guerre à part entière », a ajouté le communiqué.

La Syrie a déclaré qu'elle tenait Israël « entièrement responsable » du raid et de ses conséquences, notamment les victimes et les destructions, avertissant que la poursuite de cette « agression criminelle » menaçait la stabilité régionale et reflétait un effort systématique pour déstabiliser la région et imposer « une réalité agressive par la force ».

Au moins 13 personnes ont été tuées, dont des femmes et des enfants, et autant ont été blessées vendredi matin lors de l'attaque israélienne contre la ville de Beit Jinn et la route menant à Mazraat Beit Jinn, dans la campagne de Damas, selon les médias officiels syriens.

L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué que six soldats israéliens avaient été blessés, dont trois dans un état critique, au cours de l'opération.

Elle a déclaré avoir arrêté des membres de «Jamaa Islamiya », alléguant qu'ils « opéraient dans la région de Beit Jinn, dans le sud de la Syrie, et menaient des attaques contre des civils israéliens ».

L'armée israélienne a mené 47 raids dans le sud de la Syrie en novembre.

Les données du gouvernement montrent qu'Israël a mené plus de 1 000 frappes aériennes sur la Syrie et plus de 400 raids frontaliers dans les provinces du sud depuis décembre 2024.

Après la chute du régime de Bachar al-Assad fin 2024, Israël a étendu son occupation du plateau du Golan syrien en s'emparant de la zone tampon démilitarisée, une mesure qui violait l'accord de désengagement de 1974 avec la Syrie.

* Traduit de l'anglais par Mariem Njeh