AA / Washington / Michael Hernandez

Le président américain Donald Trump a salué mardi les "progrès considérables" réalisés par la Syrie au cours des onze derniers mois sous la direction du président Ahmed al-Charaa.

"Comme vous le savez, le dirigeant syrien était ici récemment. Nous avons eu un très bon entretien. C’est un homme fort, et je suppose qu’il faut quelqu’un de fort pour cela. Et je pense que la Syrie a accompli des progrès considérables", a déclaré Trump alors qu'il accueillait le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à la Maison-Blanche.

Le président américain a indiqué avoir levé certaines sanctions "à la demande" du prince héritier saoudien et après un appel du président turc, Recep Tayyip Erdogan.

"Il m’a dit : “Si vous ne levez pas les sanctions, la Syrie n’a aucune chance. Si vous le faites, elle a de bonnes chances.” (…) J’ai levé les sanctions et, jusqu’à présent, les résultats sont plutôt positifs", a affirmé Trump.

Depuis la chute de l’ancien président Bachar al-Assad l’an dernier, Damas tente d’élargir sa coopération avec des partenaires régionaux et internationaux, notamment Washington, et de faire lever les sanctions économiques et politiques alors que le pays cherche à se reconstruire après plus d’une décennie de guerre civile.

Plusieurs sanctions américaines ont déjà été levées, notamment le retrait de hauts responsables syriens des listes de sanctions liées au terrorisme de l’ONU et des États-Unis.

La levée des sanctions restantes, notamment celles instaurées par la loi César sur la protection des civils en Syrie, semble désormais recueillir le soutien de parlementaires influents, républicains comme démocrates, au sein de la commission des Affaires étrangères du Sénat.

Si l’administration peut les suspendre pour des périodes de 180 jours — comme l’a fait Trump la semaine dernière avant la visite d’al-Charaa — leur suppression définitive dépend, elle, du Congrès.

* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme