Politique, Monde

La Suède veut imposer un critère de "conduite honnête" aux migrants, sous peine d'expulsion

-Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le gouvernement suédois a multiplié les restrictions de plus en plus sévères en matière migratoire

Ekip  | 02.04.2025 - Mıse À Jour : 02.04.2025
La Suède veut imposer un critère de "conduite honnête" aux migrants, sous peine d'expulsion

Tunis

AA/Tunis

Le gouvernement suédois a annoncé mardi sa volonté d'introduire dans la législation un critère de "conduite honnête" aux migrants sous peine d'expulsion, ont rapporté des médias français.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le gouvernement suédois, soutenu au Parlement par les Démocrates de Suède, parti d'extrême droite anti-immigration, a multiplié les restrictions de plus en plus sévères en matière migratoire, rappelle le site Infomigrants.

"La grande majorité des personnes qui viennent en Suède sont parfaitement honnêtes, elles veulent simplement une vie meilleure, pour elles-mêmes, pour leur famille, elles veulent travailler, faire ce qu'il faut, apprendre la langue suédoise, faire partie de notre pays", a déclaré le ministre des Migrations Johan Forssell. "Mais nous vivons également à une époque où la confiance des citoyens dans la politique d'immigration repose sur un principe très fondamental, à savoir que ceux qui viennent en Suède et commettent des crimes - ou qui se comportent mal d'une autre manière - ne devraient pas être ici", a-t-il ajouté, selon le même média.

Ainsi Robert Schött, un ancien juge en charge de l'examen de cette mesure, propose d'introduire dans la législation suédoise un critère de "conduite honorable" destiné aux migrants - principalement les étudiants, ceux ayant un permis de travail, et leur famille. Et de pouvoir invoquer ce motif pour révoquer ou leur refuser un permis de séjour.

Ces "manquements dans le mode de vie" pourraient être, outre commettre un crime ou un délit, la fraude aux prestations sociales, l'endettement, les perturbations à l'ordre public induites par la toxicomanie, ou encore l'apologie du terrorisme ou d'autres agissements qui "menacent la sécurité" de la Suède, a énuméré le ministre des Migrations cité par Infomigrants.

Les ONG ont immédiatement critiqué cette nouvelle proposition gouvernementale. À l'instar de Civil Rights Defenders qui estime que "cela créerait un système dans lequel certaines personnes pourraient être punies pour avoir exprimé des opinions qui restent tout à fait légales pour d'autres". Selon l'ONG, "cela porterait atteinte au principe de l'égalité de traitement devant la loi et constituerait une évolution extrêmement regrettable pour la Suède", rapporte la même source.

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