AA/ New York

La secrétaire générale adjointe aux affaires politiques des Nations unies, Rosemary DiCarlo, a prévenu jeudi, que la situation à la frontière ukraino-russe était devenue "extrêmement dangereuse".

C'est ce qui ressort d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU qui s'est tenue au siège des Nations Unies à New York, sous la présidence du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine.

"La situation est extrêmement dangereuse et nous sommes profondément préoccupés par les rapports faisant état de tirs, au cours des dernières heures, le long de la ligne de contact entre la Russie et l'Ukraine", a déclaré la responsable onusienne.

"La tension à l'intérieur et autour de l'Ukraine est plus élevée qu'en 2014 et nous soulignons qu'il n'y a pas d'alternative à la solution diplomatique. Nous attendons le recours de toutes les parties à une solution pacifique", a-t-elle ajouté.

DiCarlo a appelé toutes les parties présentes aux frontières de l'Ukraine à faire preuve de retenue, faisant savoir ce qui suit: "Les Nations Unies soutiennent le peuple ukrainien et son intégrité territoriale à l'intérieur des frontières internationalement reconnues".

La responsable de l'ONU a salué les efforts diplomatiques œuvrant à trouver une solution à la crise, notant qu'il y avait 14 000 personnes qui avaient perdu la vie à cause du conflit en cours dans l'est de l'Ukraine.

Mercredi soir, Kiev avait demandé au Conseil de sécurité de discuter du vote de la Douma, - chambre basse du Parlement russe -, en faveur de la reconnaissance de l'indépendance des territoires séparatistes prorusses de Donetsk et de Louhansk.

La Douma avait voté, mardi, un appel au président russe Vladimir Poutine pour que la Russie reconnaisse l'indépendance des « Républiques de Donetsk et de Louhansk », deux territoires séparatistes prorusses dans l'est de l’Ukraine.

Les pays occidentaux accusent Moscou de vouloir envahir l'Ukraine, pointant les 120 000 militaires russes mobilisés depuis des semaines à la frontière de l’ex-république soviétique, ainsi que le déploiement de chars et de l’artillerie.

Moscou nie une telle intention et assure que ce déploiement militaire était une réaction contre la posture « menaçante » de l’Otan à ses frontières.

Washington a menacé d'imposer des sanctions à la Russie si elle lançait une offensive contre l’Ukraine.

*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni