AA / Tunis / Majdi Ismail

Les pays arabes se réunissent, samedi, à Bagdad, pour un sommet, et ce, plus de deux mois après un sommet au Caire durant lequel les dirigeants arabes avaient adopté un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza.

La situation dans l’enclave palestinienne sera au cœur des discussions. Citant une source diplomatique, Le Monde rapporte que le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, participera au sommet, mais la plupart des dirigeants des pays du Golfe ne feront pas le déplacement dans la capitale irakienne. Le président syrien, Ahmed Al-Charaa, sera également absent.

“Aujourd’hui, nous ne nous contentons pas de reconstruire l’Irak, nous remodelons également le Moyen-Orient grâce à une politique étrangère équilibrée, un leadership avisé, des initiatives de développement et des partenariats stratégiques”, a écrit au début du mois le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Soudani, dans une tribune.

L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012, au début de la guerre dans la Syrie voisine.

Le ministre irakien des affaires étrangères, Fouad Hussein, a précisé que le sommet de Bagdad approuverait les décisions prises lors de la réunion du Caire en mars pour soutenir la reconstruction de Gaza en tant qu’alternative à la proposition largement condamnée du président américain Donald Trump de prendre le contrôle du territoire. Le dirigeant américain avait dit jeudi lors de sa visite au Qatar vouloir faire de Gaza ‘’une zone de liberté’’.

Donald Trump s’est en outre engagé vendredi à “régler” la situation dans la bande de Gaza “affamée”, les secouristes de la Défense civile recensant des centaines de morts au cours des dernières 48 heures, après un intense pilonnage israélien du territoire ravagé par 19 mois de guerre.

Les dirigeants arabes avaient approuvé un plan de reconstruction de Gaza lors du sommet du Caire. Ce plan de 53 milliards de dollars, permettrait aux quelque 2 millions de Palestiniens vivant à Gaza de rester sur leur territoire.