AA / Istanbul / Burc Eruygur

La Russie a fermement condamné, mercredi, les multiples explosions de bipeurs au Liban, qui ont fait au moins neuf morts et de nombreux blessés, qualifiant l’incident de « nouvel acte de guerre hybride ».

« Nous considérons cet incident comme un nouvel acte de guerre hybride contre le Liban, qui a touché des milliers d'innocents », a déclaré la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, dans un communiqué.

« Nous condamnons fermement cette attaque sans précédent contre le Liban ami et contre ses citoyens, attaque qui constitue une violation flagrante de sa souveraineté et un grave manquement au droit international, avec l'utilisation d'armes non conventionnelles », a-t-elle ajouté.

Mardi, neuf personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées à Beyrouth, la capitale du Liban, et dans d'autres régions du pays, après l'explosion d'appareils de communication sans fil, connus sous le nom de bipeurs. Le gouvernement libanais a accusé Israël d'être à l'origine de cet incident.

Selon Zakharova, les commanditaires de l'attentat « cherchent délibérément à provoquer une confrontation armée à grande échelle, en vue de déclencher une guerre majeure au Moyen-Orient ».

Elle a ajouté que de telles « actions irresponsables “ sont ” lourdes de conséquences extrêmement dangereuses » car elles aggravent les tensions dans la zone frontalière israélo-libanaise.

Zakharova a estimé qu'une enquête approfondie était nécessaire pour que toutes les personnes concernées répondent de leurs actes devant la justice, « afin qu'un autre acte de terrorisme ne soit pas escamoté, comme les pays occidentaux tentent de le faire avec l'enquête sur les explosions du gazoduc Nord Stream », en référence aux incidents liés aux gazoducs entre la Russie et l'Europe qui se sont produits en 2022.

La Russie appelle toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue et à s'abstenir de prendre des mesures qui menacent de déstabiliser davantage la situation militaro-politique au Moyen-Orient, a conclu la porte-parole de la diplomatie russe.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj