AA / Istanbul / Burc Eruygur

Moscou a accusé dimanche l’Ukraine d’avoir mené des attaques plus tôt cette semaine contre deux pétroliers en mer Noire qui se dirigeaient vers la ville portuaire russe de Novorossiysk.

« Nous condamnons fermement les attaques terroristes ainsi que les actions de toutes les parties impliquées dans leur planification et leur mise en œuvre », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans un communiqué du ministère, qui réagissait également à une attaque la veille contre un terminal pétrolier du Consortium du pipeline de la Caspienne (CPC).

Samedi, le CPC a indiqué dans un communiqué que des embarcations sans équipage avaient endommagé l’un des postes d’amarrage monobouée du terminal lors d’une attaque matinale, ajoutant que « le chargement et les autres opérations » avaient été arrêtés conformément à un ordre des autorités russes locales.

Plus tôt vendredi, les équipes de secours ont évacué l’ensemble du personnel d’un pétrolier, le KAIROS, qui avait pris feu en raison d’un facteur externe, a annoncé la Direction générale turque des Affaires maritimes sur le réseau social américain X.

La direction a précisé que le pétrolier vide KAIROS, en route vers Novorossiysk, avait pris feu à 28 milles (45 kilomètres) des côtes turques, ajoutant qu’un autre pétrolier, nommé VIRAT, avait déclaré avoir été touché à environ 35 milles nautiques au large en mer Noire.

Plus tard dans la soirée, le ministre turc des Transports et des Infrastructures, Abdulkadir Uraloglu, a indiqué sur la plateforme turque NSosyal que des opérations étaient menées en pleine coordination avec les institutions concernées du pays après les explosions sur les deux pétroliers vides.

Plus tôt dimanche, le ministère kazakh des Affaires étrangères a adressé une protestation au sujet de ce qu’il a décrit comme « une nouvelle attaque délibérée » contre le terminal de Novorossiysk, affirmant qu’il attend de l’Ukraine qu’elle prenne « des mesures efficaces pour empêcher de tels incidents à l’avenir ».

Zakharova a soutenu que les services de sécurité ukrainiens « avaient en pratique revendiqué leur implication » dans les deux incidents en « publiant des preuves vidéo » dans les médias ukrainiens.

Elle a ajouté que Moscou voyait dans ces deux épisodes une tentative d’entraver « les efforts internationaux en cours pour parvenir à une paix durable ».

La porte-parole a également appelé à condamner les deux incidents, affirmant qu’ils « menacent la liberté de navigation dans cette voie maritime ».

Les autorités ukrainiennes n’ont pas commenté l’un ou l’autre incident et n’ont pas encore répondu à la déclaration de Zakharova.

* Traduit de l'anglais par Serap Dogansoy