AA / Tunisie/ Adel Elthabti

La Première ministre italienne Giorgia Meloni est arrivée en Tunisie, mercredi, pour sa quatrième visite en moins d'un an.

Selon l'agence italienne Nova, "Meloni a été reçue au Palais présidentiel de Carthage par le président tunisien Kais Saied".

L'agence italienne précise que la visite de Meloni en Tunisie "est la quatrième en moins d'un an, et la première dans le cadre du Plan Mattei".

Le "Plan Mattei" est un plan d'investissement annoncé par Meloni à la fin du mois de janvier dernier, lors du Sommet Italie-Afrique qui s'est tenu à Rome, et dont la valeur initiale excède 5,5 milliards d'euros, incluant des garanties sur les investissements.

Meloni est accompagnée lors de cette visite par le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Anna Maria Bernin et le vice-ministre des Affaires étrangères, Edmondo Cirielli.

Toujours selon l'agence italienne, "une réunion bilatérale se tiendra entre la Première ministre italienne et le président Saied, tandis qu'une réunion ministérielle verra la participation des ministres tunisiens de l'Intérieur, Kamel Feki, des Affaires étrangères, Nabil Ammar, et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir".

"Trois documents, s'inscrivant dans le cadre du Plan Mattei, seront signés mercredi en Tunisie : un accord sur le soutien direct au budget de l'Etat tunisien en matière d'efficacité énergétique et d'énergie renouvelable, une ligne de crédit pour les petites et moyennes entreprises tunisiennes, et un mémorandum d'entente entre la ministre italienne de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et son homologue tunisien, au sujet de l'équivalence (des diplômes)", selon l'agence Nova.

Les médias italiens signalent que la visite d'un jour de Meloni portera notamment sur la question de la migration irrégulière au départ de la Tunisie vers les côtes italiennes.

Lors de sa rencontre au Palais de Carthage avec le ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar, vendredi, le président Kais Saied a réaffirmé le refus de son pays d'être un point de passage ou un lieu d'établissement pour les migrants irréguliers.

Saied a rappelé que "la Tunisie, qui traite les migrants avec humanité, refuse d'être un lieu de transit ou d'installation (pour les migrants irréguliers)".

La Tunisie connaît, depuis quelque temps, une augmentation remarquable des flux migratoires vers l'Europe, notamment vers les côtes italiennes, dans un contexte de crise économique et politique qui touche le pays et plusieurs pays de la région.

Les autorités tunisiennes annoncent, à un rythme hebdomadaire, la mise en échec de tentatives de migration vers les côtes européennes et l'arrestation de centaines de migrants, originaires de Tunisie ou d'autres pays d'Afrique.

En septembre 2023, la Commission européenne a annoncé l'attribution d'une aide de 127 millions d'euros à la Tunisie, qui s'inscrit dans le cadre du protocole d'accord signé avec l'Union européenne, dont une partie vise à réduire les flux migratoires.

*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj