La première dame turque, Emine Erdogan adresse un message vidéo en faveur des femmes et des filles en Sierra Leone
- La première dame de la Türkiye a déclaré: « L’existence de millions de femmes et d’enfants privés de droits humains fondamentaux est la première raison de l’échec du bilan mondial en matière de justice »
Ankara
AA / Ankara / Orhan Onur Gemici
L’épouse du président turc Recep Tayyip Erdogan, Emine Erdogan, a adressé un message vidéo à l’occasion du programme intitulé « Renforcer la résilience des femmes et des filles face au changement climatique et aux conflits », organisé en Sierra Leone.
Dans son intervention, Emine Erdogan a souligné que des millions de femmes et d’enfants, privés de droits humains fondamentaux tels que le droit à la vie, la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable et à l’éducation, luttent quotidiennement pour survivre. « Cette réalité constitue la principale raison pour laquelle le bilan de la justice dans le monde est marqué par de profondes lacunes », a-t-elle affirmé.
Emine Erdogan a félicité l’épouse du président sierra-léonais, Fatima Maada Bio, pour le leadership fort qu’elle exerce en faveur des femmes et des enfants. Elle a salué son action à la fois en tant que présidente de l’Organisation des Premières dames africaines pour le développement et fondatrice de l’initiative « Hands Off Our Girls » (« Ne touchez pas à nos filles »), qualifiant ses efforts de « remarquables ».
Rappelant leur collaboration au sein du Conseil consultatif des Nations unies pour le Zéro Déchet, qu’elle préside, Emine Erdogan a exprimé sa gratitude à Fatima Maada Bio pour son engagement en faveur de solutions aux problèmes communs de l’humanité. Elle a également célébré le septième anniversaire de l’initiative « Hands Off Our Girls ».
- « Le changement climatique est l’un des plus grands défis mondiaux de notre époque »
Évoquant le thème de la campagne anniversaire, axé sur le renforcement de la résilience des femmes et des filles face au changement climatique et aux conflits, Emine Erdogan a estimé qu’il mettait en lumière l’un des enjeux les plus vitaux de notre temps.
« Comme vous le savez, le changement climatique est l’un des défis mondiaux majeurs de notre époque, touchant tous les pays indépendamment de leur niveau de développement », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé que l’intensification des catastrophes naturelles, la sécheresse, la désertification et la montée du niveau des mers bouleversent profondément les sociétés.
Elle a également attiré l’attention sur l’existence de plus de 120 conflits en cours à travers le monde, soulignant que leurs conséquences pèsent de manière disproportionnée sur les femmes et les enfants. « Rien qu’en 2024, 676 millions de femmes et d’enfants ont été contraints de vivre au cœur des conflits. Au cours des deux dernières années, le nombre de femmes ayant perdu la vie dans les guerres a doublé par rapport aux années précédentes », a-t-elle indiqué.
Emine Erdogan a par ailleurs rappelé que, selon les prévisions, 158 millions de femmes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté d’ici 2050 en raison des effets du changement climatique.
« L’existence de millions de femmes et d’enfants privés de droits humains fondamentaux est la principale raison de l’échec du bilan mondial en matière de justice », a-t-elle réitéré, ajoutant que les femmes sont des actrices clés de la construction d’un monde prospère et équitable. « Elles ne doivent pas être perçues comme des bénéficiaires passives de l’aide humanitaire, mais comme des participantes actives aux processus de solution », a-t-elle insisté.
- Le rôle central du leadership féminin
Soulignant l’importance du leadership féminin, Emine Erdogan a indiqué que les recherches montrent que les pays où la représentation des femmes au parlement est élevée ont davantage de chances de ratifier des accords environnementaux internationaux.
Elle a également rappelé que la participation des femmes aux processus de médiation et de construction de la paix augmente jusqu’à 24 % les chances de mettre fin à la violence, et que les pays où les femmes occupent une position sociale et politique élevée enregistrent des émissions de carbone inférieures de 12 %.
« Les femmes représentent la moitié de la main-d’œuvre agricole. Lorsqu’elles ont un accès égal aux ressources, elles peuvent réduire la faim dans le monde jusqu’à 17 % », a-t-elle souligné, estimant que ces exemples démontrent que le renforcement de la résilience des femmes et des enfants face aux crises mondiales n’est possible qu’à travers le leadership féminin.
En conclusion, Emine Erdogan a exprimé l’espoir que cet appel lancé depuis l’Afrique, à l’approche de la fin de l’année, soit le catalyseur d’une solidarité mondiale capable de transformer la vie de toutes les femmes et de tous les enfants. Elle a également formulé le vœu que la nouvelle année marque le début d’une ère de paix durable et d’un avenir soutenable construit collectivement par l’humanité.
* Traduit du turc par Adama Bamba
