La police espagnole arrête 3 cadres de la plateforme de cryptomonnaie Bitzlato
- Selon les autorités, l'opération serait un coup dur pour l'écosystème de la cybercriminalité

Spain
AA / Oviedo - Espagne / Alyssa McMurtry
La police espagnole a annoncé, ce jeudi, avoir arrêté le PDG, le directeur des ventes et le directeur marketing de la plateforme de cryptomonnaie Bitzlato, pour implication présumée dans le blanchiment d'argent.
Parallèlement à l'opération policière, des raids simultanés ont été menés en France, au Portugal, à Chypre et aux États-Unis.
Au total, six personnes ont été arrêtées, toutes de nationalité russe et ukrainienne, et la police française a désactivé et saisi la technologie utilisée pour héberger la plateforme de cryptomonnaie.
La police a déclaré que Bitzlato était l'un des principaux moyens par lesquels les criminels pouvaient blanchir de l'argent avec de la cryptomonnaie à l'échelle mondiale.
La plateforme de cryptomonnaie a démarré ses activités en Russie et dans les pays voisins en 2016, sous le nom de BTC Banker. Elle a ensuite gagné en popularité, en tant que bot Telegram utilisé pour acheter et vendre anonymement diverses cryptomonnaies. Elle s'est ensuite étendue géographiquement, a changé son nom pour Bitzlao et a lancé une application d'échange de cryptomonnaie en peer-to-peer, en 2020.
Selon la police espagnole, depuis ses débuts, la technologie de l'anonymat lui a permis de devenir l'un des principaux moyens d’échanges utilisés par les organisations criminelles, en particulier celles liées à la cybercriminalité, grâce à ses garanties d’anonymat.
Une analyse a révélé que près de la moitié des 2 milliards de dollars de fonds échangés sur la plateforme, de 2019 à 2021, provenaient de la cybercriminalité – principalement de la vente de produits et services illégaux sur le dark web et des cyber-extorsions via des piratages et autres ransomwares.
Lors des récents raids, les autorités ont saisi 18 millions d'euros (19,8 millions de dollars) en cryptomonnaie, voitures de luxe, argent liquide, smartphones et autres technologies pertinentes pour l'enquête. Ils ont également bloqué plus de 100 comptes de cryptomonnaie.
"C'est un coup dur pour l'écosystème de la cybercriminalité, et en particulier pour les mécanismes opaques utilisés pour blanchir de l'argent et monétiser les fruits de leur activité", a déclaré la police.
Le co-fondateur de la plateforme, Anatoli Legkodimov, avait déjà été arrêté à Miami en janvier dernier.
* Traduit de l’Anglais par Mounir Bennour.
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