AA / Los Angeles / Yakut Dandashi

La police de Los Angeles est entrée, jeudi, sur le campus de l’université de Californie (UCLA) en vue d’évacuer le campement de soutien à Gaza installé par des étudiants propalestiniens, ont rapporté des médias locaux.

Selon la chaîne CNN, ‘’les forces de l’ordre (police) sont entrées sur le campus de l’université de Californie et investi le campement des manifestants propalestiniens’’, après avoir déclaré que le campement était ‘’illégal’’.

La chaîne américaine avait rapporté ultérieurement, citant le professeur assistant Graeme Blair, que ‘’Les membres du corps professoral de l'UCLA qui soutiennent les étudiants propalestiniens sur le campus, s'attendent tous à être arrêtés.’’

Graeme Blair a déclaré que lui et d'autres membres du corps professoral étaient prêts à être arrêtés, ‘’pour adresser un message à l'université de Californie selon lequel les étudiants ont pleinement le droit de manifester pacifiquement et d'exprimer leurs idées’’, indique la même source.

Dans un communiqué publié mercredi soir sur son site internet, l’UCLA a déclaré que les forces de l'ordre étaient positionnées dans le périmètre du campus ‘’pour contribuer à renforcer la sécurité’’ à l'université, selon CNN.

Le 18 avril, des étudiants propalestiniens de l'université Columbia ont lancé une occupation des pelouses du campus pour demander à la direction de l'établissement de couper ses relations avec des entreprises qui ont des liens avec Israël.

Plus tard, les manifestations estudiantines propalestiniennes se sont étendues à d’autres grandes universités des États-Unis, dont entre autres l’université de Harvard, l’université de New York, l’université de Yale, le Massachusetts Institute of Technology, et l’université de Caroline du Nord.

La vague de protestation sans précédent aux États-Unis a touché par la suite les universités européennes notamment en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Canada ou encore en Inde, qui ont été les théâtres de manifestations de soutien à leurs homologues des universités américaines, exigeant la fin de la guerre à Gaza et le boycott des entreprises qui livrent des armes à Israël.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une famine, d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice pour ‘’génocide’’.​​​​​​​

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail