AA/Le Cape /Murat Özgür Güvendik

En Afrique du Sud, la mort en 1985 de quatre militants noirs, arrêtés puis assassinés par le régime de l’apartheid, refait surface avec la réouverture d’une enquête judiciaire.

Surnommés les « Cradock Four », Matthew Goniwe, Sicelo Mhlauli, Fort Calata et Sparrow Mkonto font l’objet d’une réouverture d’enquête, dans l’espoir de rendre justice à ces militants morts il y a longtemps.

Lors de la première audience au tribunal supérieur de Gqeberha, les témoignages de trois anciens policiers de l’apartheid ont été entendus.

Le juge Thami Beshe a décidé que pour l’instant, les témoins ne pouvaient s’exprimer que sur des preuves incriminantes déjà disponibles dans les documents publics.

• Le « Cradock Four »

Goniwe, Mhlauli, Calata et Mkonto avaient été arrêtés puis tués le 27 juin 1985 à leur retour d’une réunion politique à Port Elizabeth, avant que leurs corps ne soient brûlés dans la ville de Cradock par la police de l’apartheid.

La première enquête ouverte en 1987 avait classé les meurtres sans coupable identifié, tandis que la deuxième enquête, lancée en 1993, reconnaissait la responsabilité de la police sans divulguer les noms des agents impliqués.

Après la fin de l’apartheid, six policiers soupçonnés d’être impliqués dans ces meurtres avaient été identifiés, mais aucun n’a été jugé.

Le dernier policier impliqué est décédé en 2023. En janvier de cette année, le président Cyril Ramaphosa a ordonné la réouverture de l’enquête sur ces meurtres.

*Traduit du turc par Sanaa Amir