
Mali
AA / Bamako / Amarana Maiga
Quelque Huit (8) millions d'enfants risquent de mourir dans 15 pays de faim et de malnutrition, si des mesures immédiates ne sont pas prises pour lutter contre la crise mondiale de la faim, ont alerté, mercredi, six des plus grandes ONG mondiales intervenant dans la protection de l'enfance.
C'est ce qui ressort d'un communiqué conjoint de ChildFund Alliance, du Plan International, de Save the Children International, de SOS Villages d'Enfants International et de Terre des Hommes et de Vision mondiale.
Selon ces ONG, « le monde est confronté à une crise de la faim et de la nutrition d'une ampleur sans précédent, un enfant étant déjà poussé à la malnutrition sévère chaque minute, et huit millions d'enfants risquent de mourir dans 15 pays touchés par la crise s'ils ne reçoivent pas de traitement immédiat », soulignant qu'« à l'échelle mondiale, près de 50 millions de personnes vivent dans des situations d'urgence ou catastrophiques de faim aiguë ».
Et les ONG de s'alarmer : « Si nous n'agissons pas maintenant, l'impact d'un tel nombre de personnes souffrant de faim extrême aura des effets dévastateurs et permanents sur les droits des enfants à la santé, à la nutrition, à l'éducation, à la protection et à la survie ».
« Nous, les PDG des six plus grandes ONG axées sur les enfants, unis sous l'Alliance Joining Forces, nous sommes réunis pour exprimer notre préoccupation commune concernant les effets dévastateurs sur les enfants », ont-ils expliqué.
« La famine est évitable et n'a pas sa place au XXIe siècle. En 2017, nous avons démontré le pouvoir de l'action collective pour éviter la famine en Somalie. En tant que communauté internationale, nous avons la responsabilité collective de veiller à ce que des mesures urgentes soient prises pour empêcher la mort de centaines de milliers d'enfants. Nous ne pouvons pas attendre que la famine soit déclarée pour agir», ont-ils poursuivi.
Les mêmes sources notent que « plus de la moitié des décès de la famine somalienne de 2011, où 260 000 personnes ont tragiquement perdu la vie, ont eu lieu avant que la famine ne soit déclarée. La moitié de tous ceux qui sont morts étaient des enfants de moins de cinq ans ».
« En tant qu'organisations qui travaillent directement avec les enfants, les familles et les communautés du monde entier, nous constatons quotidiennement le bilan dévastateur des effets cumulatifs des conflits, du changement climatique et du Covid-19 et des effets d'entraînement du conflit en Ukraine », poursuivent les ONG.
Ces ONG relatent, en outre, que « la crise de la faim et de la nutrition a déjà de profondes conséquences pour les enfants, notamment en menaçant leur survie et leur protection et en augmentant le risque de malnutrition sévère et aiguë. Les enfants sont exposés à un risque accru de violence, d'exploitation et d'abus en raison de l'abandon scolaire, du travail forcé, du recrutement et de l'utilisation par les forces armées ou des groupes armés et de la séparation familiale ».
« Les gouvernements et les donateurs doivent agir de toute urgence pour prévenir des pertes massives de vies humaines et protéger les enfants des conséquences négatives à vie pour des millions d'enfants », ont-elles conclues.
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