AA / Istanbul / Seda Sevencan

La Géorgie a condamné, lundi, la tenue de l'élection présidentielle russe dans les régions de Géorgie occupées par Moscou.

"La Géorgie condamne la tenue des élections présidentielles russes, ainsi que l'ouverture illégale des bureaux de vote, dans les régions occupées de la Géorgie, dans le but d'impliquer massivement la population locale dans le processus électoral russe", a déclaré le ministère des Affaires étrangères de la Géorgie dans un communiqué.

Tbilissi a qualifié cette démarche d'atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Géorgie.

Et d'ajouter : "La tenue d'élections dans les territoires occupés est illégale dans le cadre de l'occupation, comme l'attestent les décisions des tribunaux internationaux et dans la mesure où les populations déplacées de force des territoires occupés continuent d'être privées du droit de retourner dans leurs foyers".

La diplomatie géorgienne a également appelé la Russie à mettre fin aux actions qui portent atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Géorgie, l'exhortant à remplir ses obligations internationales.

"La Géorgie en appelle à la communauté internationale pour qu'elle réagisse à cette nouvelle action illégale de la Fédération de Russie, visant à porter atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Géorgie", peut-on lire dans le communiqué.

Selon l'autorité électorale russe, au terme d'un scrutin de trois jours et du dépouillement de 100 % des bulletins de vote, le président sortant Vladimir Poutine a obtenu 87,28 % des voix.

Outre la Russie, des bureaux de vote ont également été ouverts dans quatre régions ukrainiennes illégalement annexées par Moscou en septembre 2022, ainsi que dans la péninsule de Crimée, annexée illégalement en 2014. Le scrutin s'est également déroulé dans les deux régions séparatistes de Géorgie.

Un conflit de cinq jours a éclaté entre la Géorgie et la Russie, en 2008, au sujet des régions séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie.

Tbilissi a finalement perdu le contrôle des deux régions, que la Russie a ensuite reconnues comme des États indépendants.

La Géorgie a réagi en rompant ses relations diplomatiques avec la Russie, alors que les deux régions sont toujours reconnues internationalement comme des territoires géorgiens.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj