La guerre à Gaza s'est étendue à Jérusalem, la Cisjordanie et le Liban, selon le chef de la diplomatie européenne
- Josep Borrell souligne l'aggravation de la tragédie à Gaza, affirmant que les opérations israéliennes ont un lourd coût humanitaire.

Atina
AA / Athènes / Ahmet Gençtürk
Le chef de la Diplomatie européenne a averti, ce vendredi, que la guerre dans la bande de Gaza s'est étendue à Jérusalem et à la Cisjordanie ainsi qu'au Liban.
« Depuis cet été, la violence s'est propagée en Cisjordanie, à Jérusalem et à la frontière entre le Liban et Israël », a déclaré Josep Borrell lors d'une conférence de presse à Bruxelles, à l'issue de la réunion informelle des ministres européens de la Défense.
En évoquant la situation à Gaza, Borrell a maintenu que les opérations israéliennes visant à éliminer le Hamas ont entraîné un lourd coût humanitaire.
« Ces opérations ont sans aucun doute considérablement affaibli le Hamas, mais l'ampleur des conséquences, de la destruction et des pertes humaines reste à déterminer », a-t-il ajouté.
Borrell a ainsi poursuivi sa déclaration : « La guerre a déclenché une crise humanitaire sans précédent, qui a à son tour conduit à une crise sanitaire extrêmement grave. »
Borrell a fait remarquer que « Le conflit s'étend à la Cisjordanie et à Jérusalem, car ils [armée israélienne] sont au cœur du conflit, ils combinent à la fois le territoire et le symbolisme, la lutte pour le territoire, mais aussi pour les symboles. »
Mercredi, l'armée israélienne a lancé la plus grande offensive militaire depuis 2002 dans les villes de Tulkarem et de Jénine, ainsi que dans le camp de réfugiés d'Al Fara près de Tubas, tuant 20 Palestiniens, selon les chiffres palestiniens.
La tension est vive dans toute la Cisjordanie occupée, en raison d'une offensive israélienne brutale sur la bande de Gaza, qui a tué plus de 40 600 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre dernier.
Au moins 670 Palestiniens ont été tués, près de 5 400 autres blessés et plus de 10 300 arrêtés dans les territoires occupés de Cisjordanie, selon les chiffres palestiniens.
Soulignant que la communauté internationale a généralement échoué à arrêter la guerre à Gaza, Borrell a révélé qu'une réunion de haut niveau pourrait avoir lieu lors de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre, avec la participation des pays arabes, des États-Unis et de toute partie souhaitant y participer, y compris Israël.