AA / Paris / Ümit Dönmez

La grève à Radio France a été reconduite pour une durée indéterminée ce mardi 26 août, compliquant la rentrée des antennes du service public.

Cités par Libération, les syndicats ont annoncé que le mouvement se poursuivait pour protester contre la réforme du financement de l’audiovisuel public et l’avenir de ses ressources. Cette mobilisation intervient au moment où France Inter tente de mettre en place sa nouvelle « grande matinale », censée marquer un tournant dans la grille des programmes.

D’après Télérama, l’émission cherche encore son rythme alors que la rédaction et une partie des équipes techniques restent mobilisées. Les syndicats dénoncent « une incertitude intenable » sur le futur modèle économique du service public de l’audiovisuel.

Le Figaro souligne que les radios et télévisions publiques abordent cette rentrée sous tension, en raison des interrogations persistantes sur les budgets et les choix stratégiques du gouvernement.

La crise actuelle illustre plus largement les inquiétudes sur la place et les moyens de l’audiovisuel public en France, alors que le paysage médiatique se transforme rapidement sous l’effet du numérique et des plateformes privées.

Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte plus large de réforme de l’audiovisuel public. Le gouvernement souhaite créer une holding baptisée France Médias regroupant France Télévisions, Radio France et l’INA, avec un financement désormais adossé à une part fixe de la TVA.

Si l’exécutif affirme vouloir renforcer la stabilité budgétaire, plusieurs syndicats dénoncent une réforme « démagogique, inefficace et dangereuse », craignant une perte d’indépendance et de diversité éditoriale. Dans le même temps, certains dirigeants du secteur y voient une opportunité de coopération renforcée pour affronter la concurrence des plateformes privées.