La Grèce installe des blocs de béton pour empêcher les réfugiés d'entrer sur son territoire
Les forces grecques de sécurité emploient une force disproportionnée face aux réfugiés arrivant à leur frontière.

Edirne
AA/ (Edirne - Turquie) / Cihan Demirci, Ümit Dönmez
La Grèce a installé, vendredi, des blocs de béton d'une hauteur d'environ 150 centimètres à son poste frontalier avec la Turquie, à Kastanies, afin d'empêcher les demandeurs d'asile d'entrer sur son territoire.
Les gardes-frontières grecs ont également utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les réfugiés qui ont tenté de s'approcher du poste frontière.
Au moins trois cartouches de gaz lacrymogène sont tombées à l'intérieur de l'enceinte d'une station de gendarmerie, du côté turc de la frontière.
Au cours des deux semaines qui se sont écoulées, depuis que les demandeurs d'asile ont la possibilité d'atteindre la frontière turco-grecque, près de 2 500 demandeurs d'asile ont été blessés par les gardes-frontières grecs, qui font usage d'une violence disproportionnée.
Le mois dernier, la Turquie a ouvert ses frontières à l'Europe pour les demandeurs d'asile, accusant l'Union Européenne de ne pas respecter ses engagements pris dans le cadre d'un accord sur les réfugiés, signé en 2016.
Ankara a également averti qu'en raison des attaques incessantes du régime syrien et de ses alliés contre les civils à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, un million de réfugiés syriens se dirigeaient vers les frontières de la Turquie.
La Turquie accueille déjà 4,3 millions de réfugiés, dont 3,7 millions de Syriens ayant fui la guerre, soit plus que tout autre pays du monde.
Ankara fait état de son incapacité à accueillir une nouvelle vague de réfugiés.