
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La chute du régime de Bachar al-Assad marque, selon le Quai d’Orsay, le début « d’une nouvelle page » pour la Syrie.
Par voie de communiqué publié ce mercredi, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a indiqué que Jean-Noël Barrot, chef de la Diplomatie française, s’est entretenu avec ses homologues turc, jordanien, israélien, qatarien, saoudien et irakien entre le 8 et le 11 décembre. Ces discussions ont permis de réaffirmer l’engagement collectif en faveur d’une transition politique inclusive, conforme à la résolution 2254 des Nations Unies, et de la reconstruction d’un État syrien stable et unifié.
Le ministre a également insisté sur l’importance de préserver les institutions de l’État syrien tout en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. « Nous devons empêcher toute fragmentation ou exacerbation de l’instabilité et du terrorisme », a-t-il déclaré, en appelant à la fin des combats et à la protection des droits fondamentaux des Syriens.
Concernant la lutte contre l'organisation terroriste Daech, Jean-Noël Barrot a souligné que la sécurité régionale et la stabilité du Liban et de l’Irak demeuraient des priorités, ajoutant que la France et ses partenaires de la coalition internationale poursuivraient leurs efforts en ce sens.
« Le Ministre et ses homologues sont convenus de travailler étroitement ensemble pour appuyer les Syriens dans cette transition », lit-on encore dans le communiqué de la Diplomatie française.
Pour rappel, en réponse à la question d'un journaliste, la France a appelé ce mercredi Israël à « se retirer » de la zone tampon du Plateau du Golan, ainsi qu'au « respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie ».
« Comme l’a indiqué l’Organisation des Nations Unies, tout déploiement militaire dans la zone de séparation entre Israël et la Syrie constitue une violation de l’accord sur le désengagement de 1974, qui doit être respecté par ses signataires, Israël et la Syrie », a déclaré le Quai d’Orsay dans un communiqué.
La déclaration intervient alors que l’armée israélienne a intensifié ses frappes en Syrie et a franchi les limites de la zone tampon du Golan, sous contrôle de l’ONU.
Ce positionnement s'inscrit dans un contexte marqué par la chute du régime de Bachar al-Assad, contraint de fuir le pays après la prise de Damas par des opposants armés. Israël, pour sa part, a renforcé ses positions militaires dans la région, et le premier ministre Benyamin Netanyahu a affirmé que la partie du Golan annexée par Israël « appartient à son pays pour l’éternité. »
Dans ce cadre, la France insiste sur la nécessité de respecter les engagements internationaux. « La souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées », a souligné le Quai d’Orsay, en réponse à une question d'un journaliste.