AA / Paris / Ümit Dönmez

La France a salué, ce mardi 24 juin, l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, faite par le président américain Donald Trump.

Par voie d’un communiqué, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a qualifié cette initiative de « pas décisif » et appelé « l’ensemble des parties à respecter » cet arrêt des hostilités. Paris souligne qu’« il est dans l'intérêt de tous d'éviter un nouveau cycle de violences dont les conséquences seraient catastrophiques pour l'ensemble de la région ».

Le Quai d'Orsay réaffirme que seule une « solution diplomatique » permettra de résoudre durablement les tensions autour du programme nucléaire iranien. La France insiste à nouveau : « L'Iran ne doit jamais détenir l'arme nucléaire ». Elle appelle Téhéran à reprendre sans délai les négociations afin d’aboutir à un accord intégral qui réponde à toutes les préoccupations concernant ses programmes nucléaire, balistique et ses activités jugées déstabilisatrices.

Ce communiqué intervient dans un contexte tendu, alors que Donald Trump a annoncé un cessez-le-feu « complet et total » entre Israël et l’Iran après douze jours de confrontation armée. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a confirmé que son gouvernement acceptait la proposition américaine, indiquant que les objectifs militaires d’Israël avaient été atteints.

L’armée israélienne affirme, cependant, que des missiles ont été tirés depuis l’Iran après l’annonce du cessez-le-feu. De son côté, Téhéran a démenti toute attaque postérieure à l’accord. Malgré ces divergences, la pression internationale a poussé les deux camps à maintenir une ligne de retenue, du moins dans les heures qui ont suivi.

Les combats, déclenchés à la suite d’une série d’échanges de frappes dans la région, auraient fait plus d’un millier de morts côté iranien, selon des sources humanitaires, et plusieurs dizaines de victimes côté israélien. Le trafic aérien a été temporairement suspendu dans plusieurs pays de la région.

La communauté internationale a largement salué l’initiative. L’Union européenne, l’Arabie saoudite, la Chine et d’autres acteurs régionaux ont exprimé leur soutien à la trêve, tout en appelant à une désescalade durable et à des discussions de fond.