La France salue la volonté du Liban de reprendre le contrôle des armes
– Le gouvernement libanais s’engage dans un processus de désarmement du Hezbollah, qualifié d’« historique » par Paris.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La France a salué, vendredi 8 août, la décision du gouvernement libanais d’engager un processus de désarmement du Hezbollah en vue de restaurer le monopole étatique sur les armes.
Par voie d’un communiqué, le Quai d’Orsay a qualifié cette décision d’« historique et courageuse », y voyant « un signal fort de la détermination des autorités libanaises à faire du Liban un pays souverain, reconstruit et prospère ». La diplomatie française a souligné l’importance du respect des frontières internationalement reconnues et du maintien de la paix avec les voisins du Liban.
Ce projet du gouvernement libanais, encore en phase d’élaboration, vise à fixer un calendrier et un plan précis pour retirer les armes des groupes armés non étatiques, au premier rang desquels le Hezbollah. Le président libanais Joseph Aoun a déclaré que le processus devait aboutir à ce que « toutes les armes soient détenues par l’armée nationale », selon des propos rapportés le 31 juillet par la presse française.
Le Hezbollah, de son côté, a exprimé son opposition à un désarmement unilatéral. Dans une déclaration début août, son secrétaire général Naïm Qassem a prévenu qu’un tel processus « servirait le projet israélien » et a réclamé une mise en œuvre complète du cessez-le-feu par Israël avant toute discussion sur les armes. Le mouvement propose une approche dite de « simultanéité » : désarmement en échange du retrait israélien total du sud du Liban.
La France, avec ses partenaires européens, américain et de la région, a réitéré son soutien à la mise en œuvre des engagements libanais. Elle participe au mécanisme conjoint de surveillance du cessez-le-feu établi après l’accord du 26 novembre 2024, en collaboration étroite avec les États-Unis. Elle rappelle également son implication dans la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), « qui a un rôle crucial à jouer pour la stabilisation du Sud-Liban et le soutien aux forces armées libanaises dans la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité », selon les termes du communiqué.
Le Quai d'Orsay a également appelé « l’ensemble des acteurs libanais » à respecter cette décision « prise de façon souveraine et légitime » par leur gouvernement, et a exhorté Israël à se conformer pleinement à ses engagements de cessez-le-feu.