La France salue la décision belge de reconnaître l'État palestinien
- Paris voit dans cette annonce un soutien à la dynamique internationale pour la solution à deux États.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a salué la décision de la Belgique de reconnaître l’État palestinien.
Par voie d’un message publié mardi sur la plateforme sociale X, basée aux États-Unis, il a indiqué que « la Belgique se joint à son tour à la dynamique lancée par la France et l’Arabie Saoudite pour la solution à deux États, seule susceptible d'amener la paix et la sécurité au Moyen-Orient ». Le ministre a également tenu à « saluer le ministre des Affaires étrangères [belge] Maxime Prévot pour ses efforts déterminants ».
Cette annonce intervient alors que Paris et Riyad préparent une conférence internationale sur la solution à deux États, prévue le 22 septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le Président français Emmanuel Macron a lui-même rappelé que l’objectif de cette initiative est de « rassembler la plus large contribution internationale » afin de répondre aux aspirations des Israéliens et des Palestiniens.
La décision belge, qui s’ajoute à celles déjà prises par d’autres pays européens au cours des dernières années, marque un soutien symbolique et politique à la reconnaissance internationale de la Palestine. Elle s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques accrues, notamment après le refus américain d’accorder des visas aux responsables palestiniens pour participer à l’Assemblée générale.
Pour rappel, selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, en Palestine, plus de 63 000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, au moment où retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.
Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide s'est effondré.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.