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La France rappelle que la loi prévoit le « bannissement » de réseaux sociaux en cas de « débat public perturbé »

Il n’est pas question que le débat public soit délocalisé de manière totalement dérégulée sur des grandes plateformes de réseaux sociaux détenues par des milliardaires américains ou chinois a déclaré mercredi le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot

Feiza Ben Mohamed  | 08.01.2025 - Mıse À Jour : 08.01.2025
La France rappelle que la loi prévoit le « bannissement » de réseaux sociaux en cas de « débat public perturbé »

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La France, qui s’oppose à ce que le débat public soit « perturbé » sur « des grandes plateformes de réseaux sociaux détenues par des milliardaires américains ou chinois », rappelle que Bruxelles a la possibilité « d’infliger des sanctions très lourdes à ces plateformes », pouvant « aller jusqu’au bannissement de Twitter ou de Tik-Tok », a déclaré mercredi matin le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot à l’antenne de France Inter.

Interrogé sur l’omniprésence des publications d’Elon Musk sur X (ex-Twitter », le chef de la diplomatie a souligné qu’il a « appelé plusieurs fois la commission européenne à se saisir de manière beaucoup plus vigoureuse, de ces outils, qui lui ont été donnés démocratiquement ».

Et de poursuivre: « Soit la commission européenne applique avec la plus grande fermeté les lois que nous nous sommes données pour protéger notre espace public, soit elle ne le fait pas, et alors il faudra qu’elle consente à rendre aux Etats membres de l’union européenne, à rendre à la France, la capacité de le faire ».

Ces déclarations interviennent alors que lundi, le président Emmanuel Macron avait accusé Elon Musk de soutenir « une internationale réactionnaire » au cours de la conférence des Ambassadeurs.

« Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d’un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l’aurait imaginé ? » avait-il lancé en s’attaquant à Elon Musk.

Le milliardaire, propriétaire de X, lui a répondu sous forme d’interrogations ironiques, pointant ce qu’il considère être des ingérences britanniques dans les élections américaines.

« Oh, c’est comme cette fois où Starmer traitait Donald Trump de raciste et disait que le gouvernement britannique devait tout faire pour l’arrêter ? Ou cette autre où Starmer a envoyé des membres de son parti travailliste faire campagne contre notre président ? » a-t-il écrit en réaction au propos du président français.

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