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La France réaffirme son soutien à la Géorgie, dix-sept ans après le conflit avec la Russie

– Paris condamne la militarisation des régions séparatistes et appelle Moscou à respecter ses engagements

Ümit Dönmez  | 07.08.2025 - Mıse À Jour : 07.08.2025
La France réaffirme son soutien à la Géorgie, dix-sept ans après le conflit avec la Russie Alaattin Doğru

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

La Diplomatie française a réitéré, ce jeudi 7 août, son attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Géorgie, dix-sept ans après le début du conflit russo-géorgien d’août 2008.

Par voie d’un communiqué, le porte-parole du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a rappelé que la France « réaffirme son plein attachement à la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Géorgie dans ses frontières internationalement reconnues ».

Le texte condamne également la reconnaissance unilatérale par la Russie des autorités séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, considérant que « la militarisation de ces régions, ainsi que les obstacles mis aux relations entre celles-ci et le reste de la Géorgie constituent des atteintes inacceptables au droit international ».

La France appelle Moscou à honorer les engagements pris dans le cadre des accords de cessez-le-feu du 12 août et du 8 septembre 2008, négociés à l’époque sous présidence française de l’Union européenne.

Le communiqué souligne également le soutien constant de Paris à la plateforme des Discussions internationales de Genève (DIG), co-présidée par l’Union européenne, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et les Nations unies, présentée comme « le seul cadre de discussion » permettant d’« œuvrer en faveur d’une solution commune ».

Le Quai d’Orsay a enfin insisté sur la poursuite de l’engagement français, aux côtés de ses partenaires européens, dans les efforts d’observation et de médiation sur le terrain. La France continuera ainsi d’appuyer le travail de la mission européenne d’observation en Géorgie (EUMM) ainsi que celui de la représentante spéciale de l’Union européenne pour le Sud-Caucase et la crise en Géorgie.

Le conflit de 2008 entre la Russie et la Géorgie avait éclaté après une escalade des tensions dans la région séparatiste d’Ossétie du Sud, soutenue par Moscou. Dans la nuit du 7 au 8 août, les forces géorgiennes avaient lancé une offensive pour reprendre le contrôle de cette région, provoquant une riposte militaire massive de la Russie. En cinq jours, les troupes russes pénétrèrent en territoire géorgien au-delà des zones séparatistes, avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu négocié sous médiation française.

Depuis, la Russie a reconnu l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, déployant des bases militaires permanentes sur ces territoires, en violation du droit international selon Tbilissi et ses alliés occidentaux. La Géorgie considère toujours ces deux régions comme occupées.

La déclaration française de ce 7 août intervient dans un contexte où les tensions restent vives dans le Caucase du Sud, marqué par une présence militaire russe renforcée et une instabilité persistante aux frontières. Dix-sept ans après la guerre, le statu quo demeure figé, et les perspectives de règlement politique apparaissent toujours incertaines.


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