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La France « prend des dispositions » contre des « dignitaires algériens »

-Ces mesures visent à « alourdir » les « conditions pour se déplacer en France »

Feiza Ben Mohamed  | 23.07.2025 - Mıse À Jour : 23.07.2025
La France « prend des dispositions » contre des « dignitaires algériens »

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La France « prend des dispositions plus fermes » concernant des « dignitaires algériens » afin « d’alourdir » et de rendre « plus difficiles » les « conditions pour se déplacer en France », a confirmé mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à la sortie du conseil des ministres.

« Le ministre de l’Intérieur est de plus en plus allant pour prendre des dispositions plus fermes vis-à-vis de la diplomatie algérienne. C’est ce qu’il est en train de faire notamment sur un certain nombre de dignitaires algériens pour lesquels les conditions pour se déplacer en France vont être alourdies et plus difficiles » a-t-elle déclaré alors qu’elle était interrogée sur les relations glaciales entre les deux pays.

Elle précise que ces dispositions sont mises en œuvre alors que « 120 personnes sous OQTF (obligation de quitter le territoire), avec leurs papiers en règle, n’ont pas été reprises par les autorités algériennes alors que le ministre de l’Intérieur souhaitait qu’elles soient reprises par les autorités algériennes ».

Et de conclure: « Nous sommes dans un rapport de force avec l’Algérie sur cette question-là ».

Alger n'a pas encore officiellement réagi à ces dispositions.

Pour rappel, le contentieux historique entre l’Algérie et la France est très profond. Les relations entre les deux pays se sont davantage dégradées à l’été 2024, sur fond de reconnaissance, par Paris, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

En réaction, Alger a retiré son ambassadeur à Paris et le président Tebboune a annulé un déplacement en France, prévu initialement en septembre 2024.

Plus récemment et depuis plusieurs mois, les deux pays s’opposent quant à la politique migratoire voulue par la France qui tente de procéder à l’expulsion de ressortissants algériens en situation irrégulière, dont l'influenceur algérien Doualemn, se heurtant à un blocage de la part d’Alger.

Côté algérien, le président Abdelmajid Tebboune a pointé « des déclarations hostiles tous les jours de politiques français », qualifiant le dialogue avec le président Macron de « perte de temps » et mettant en garde contre « une séparation qui deviendrait irréparable ».

«Nous avions beaucoup d'espoirs de dépasser le contentieux mémoriel (...) mais, plus rien nʼavance si ce nʼest les relations commerciales. Le dialogue politique est quasiment interrompu », a-t-il déploré.

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