AA / Paris

Les protestations contre la "loi séparatisme", que certains considèrent comme une menace pour les musulmans, se poursuivent en France.

Paris, ainsi que d'autres villes, à savoir Marseille et Lyon, ont été le théâtre dans la journée du dimanche d'une vague de manifestations contre cette loi et la montée de l'islamophobie en France.

Les manifestants se sont dirigés de la Place du Châtelet, dans le centre de la capitale Paris, vers la Place de la République, scandant "Stop à l'islamophobie" et "S'il n'y a pas de justice, il n'y a pas de paix", et brandissant des banderoles sur lesquelles ils ont écrit des slogans critiquant le projet de loi.

S'exprimant à l'Agence Anadolu, le protestataire Omar Salouti a déclaré que le gouvernement français cible (par le biais de la loi séparatisme) l'islam et les musulmans, affirmant son rejet dudit "colonialisme moderne".

Le 24 janvier, une commission spéciale de l'Assemblée nationale française a approuvé le projet de loi.

À rappeler que le projet de loi controversé a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale en février, par 347 voix pour, 151 voix contre et 65 abstentions. Il sera examiné par le Sénat à partir du 30 mars.

Le projet de "loi séparatisme", mis en œuvre par le gouvernement du Président Emmanuel Macron, fait face à un déluge de critiques, en raison de ses différents aspects discriminatoires contre les musulmans en France.

Sous couvert de lutte contre la radicalisation, cette loi impose des restrictions sur leurs vies, et cherche à amplifier certains problèmes et à les présenter comme étant "une véritable menace".

La France fait partie des pays européens qui comptent la plus grande communauté musulmane. À la mi-2016, environ 5,7 millions de musulmans vivaient en France, soit 8,8 % de la population totale.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni