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Les dirigeants de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni ont exhorté vendredi le Conseil de sécurité de l’ONU à apporter son plein soutien au nouveau plan de cessez-le-feu à Gaza, insistant sur l’importance de sa mise en œuvre rapide et complète.

Dans une déclaration conjointe, les trois dirigeants ont salué « l’accord sur un cessez-le-feu au Moyen-Orient, la libération prévue des otages et la reprise de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza ».

Ils ont rendu hommage au « leadership » du président américain Donald Trump sur le dossier, ainsi qu’aux efforts diplomatiques de la Türkiye, de l’Égypte et du Qatar, et au « soutien vital de la région élargie » pour garantir la conclusion de l’accord.

« Il est désormais primordial que toutes les parties remplissent pleinement leurs obligations, sans délai. Nous sommes prêts à soutenir de nouvelles discussions sur les étapes suivantes du plan et à y contribuer », indique le communiqué.

« Dans le cadre de cet effort, nous convenons que le Conseil de sécurité de l’ONU doit apporter son plein soutien au plan et en soutenir la mise en œuvre », ajoute le texte.

Les dirigeants se sont également engagés à fournir « des programmes d’aide humanitaire substantiels via les agences de l’ONU », à livrer une fois le cessez-le-feu effectif.

Le 29 septembre, Donald Trump avait dévoilé un plan en 20 points pour Gaza, prévoyant la libération de tous les captifs israéliens en échange d’environ 2 000 prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu permanent et un retrait progressif des forces israéliennes de l’ensemble de la bande de Gaza.

La deuxième phase du plan prévoit l’établissement d’un nouveau mécanisme de gouvernance à Gaza sans la participation du Hamas, la formation d’une force de sécurité composée de Palestiniens et de troupes de pays arabes et islamiques, ainsi que le désarmement du Hamas.

Le plan stipule également le financement arabe et islamique de la nouvelle administration et de la reconstruction de la bande de Gaza, avec une participation limitée de l’Autorité palestinienne.

Les pays arabes et musulmans ont, dans l’ensemble, accueilli favorablement le plan, mais certains responsables ont souligné que de nombreux détails nécessitent des discussions et des négociations pour être pleinement appliqués.

- Iran et Ukraine

S’agissant de l’Iran, la déclaration a souligné le soutien des pays de l’E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni) au mécanisme de réactivation des sanctions de l’ONU contre Téhéran, qualifiant le programme nucléaire iranien de « menace sérieuse pour la paix et la sécurité mondiales ».

Les pays ont affirmé leur détermination à « relancer les négociations avec l’Iran et les États-Unis en vue d’un accord global, durable et vérifiable garantissant que l’Iran ne se dote jamais d’une arme nucléaire », appelant tous les États membres de l’ONU à respecter les restrictions.

Concernant l’Ukraine, les dirigeants ont vivement condamné les « attaques escalatoires » de la Russie et son « ciblage systématique des infrastructures nationales critiques », vitales pour la population civile en hiver.

Ils ont promis d’intensifier la pression sur Moscou et ont indiqué être prêts à utiliser les actifs souverains russes immobilisés pour soutenir les forces armées ukrainiennes « en étroite coopération avec les États-Unis ».

* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc