La France et le Sénégal en voie de consolider leur "relation spéciale et particulière"
En visite d'Etat à Paris, une première pour un président sénégalais depuis 1985, Macky Sall s'est entretenu avec son homologue français pour renouer le partenariat entre les deux pays, tout particulièrement dans le domaine économique

Paris
AA - Paris - Bilal Muftuoglu
La France et le Sénégal s'apprêtent à consolider leur "relation spéciale et particulière" par l'intermédiaire des accords économiques et la lutte contre le terrorisme, ont annoncé mardi les présidents français et sénégalais, François Hollande et Macky Sall.
Accueillant Macky Sall à l'Elysée dans le cadre d'une visite d'Etat, une première pour un président sénégalais depuis 1985, Hollande s'est félicité de leur rencontre tête-à-tête, qui serait la "confirmation des grands projets" entre les deux pays.
Hollande a abordé à cet égard le partenariat noué entre la compagnie française Alstom et le gouvernement sénégalais pour la construction des Trains "Transport Express Régional" (TER) qui circuleront sur la ligne reliant Dakar au nouvel aéroport Blaise-Diagne de Diass.
Le train est un "choix" pour le Sénégal et une "marque de confiance" et une "source de fierté" pour la France, a ainsi estimé le chef d'Etat français. "Avec le TER, nous avons fait le choix d'épouser ce qu'il y a de plus moderne : c'est l'objet du partenariat noué avec Alstom", soutenait pour sa part Sall, s'exprimant lundi suite à sa visite du site d'Alstom, à Reichshoffen, en Alsace.
Dans son discours à l'Elysée, Sall n'a pas manqué de renouveler ses "marques d'amitiés" à Hollande et à la France, rappelant qu'elle demeure le "premier partenaire économique" du Sénégal.
Les deux pays, qui sont par ailleurs liés par des liens culturels, dont la francophonie, doivent "agir ensemble dans l'amitié et dans la confiance", a-t-il renchéri.
Interrogé sur la contribution économique de la France au Sénégal, Hollande a affirmé que "la France n'est pas moins généreuse", mais qu'elle devient "plus ingénieuse", notamment par un financement des projets de développement à la place des aides. La France peut toujours s'intéresser à l'Afrique "sans utiliser les mêmes méthodes que par le passé", a-t-il expliqué.
"Nous devons travailler pour nous passer de l'aide. D'ici là, nous avons besoin du soutien de nos partenaires", a répondu pour sa part le président sénégalais.
Les deux présidents sont aussi revenus sur la lutte contre le terrorisme, évoquant en particulier l'attaque contre un marché de Noël lundi soir à Berlin. Cet acte rappelle "combien il nous faut être soudés, unis (...) face à la menace terroriste", a soutenu Hollande, faisant part de sa "compassion" et de son "soutien" à la chancelière allemande Angela Merkel.