AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

La France et l’Indonésie ont décidé de renforcer leur partenariat stratégique « grâce à la signature d’un plan d’action large et diversifié dans tous les domaines d’intérêt commun, et l’approfondissement de la coopération en matière de défense », a annoncé jeudi la diplomatie française.

Cette annonce intervient après une visite de deux jours, du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en Indonésie où il a rencontré « Joko Widodo, président de la République, et s’est entretenu avec son homologue, Retno Marsudi ».

Le communiqué indique que « le principe de réunions conjointes des ministres des Affaires étrangères et de la Défense (format 2+2) a été acté, faisant de la France le troisième pays et premier pays non-asiatique à bénéficier de ce format de dialogue avec le partenaire indonésien, à la hauteur des ambitions conjointes de coopération ».

« Plusieurs projets de coopération dans le domaine économique » ont, par ailleurs, été actés « dont un accord de prêt de l’AFD à hauteur de 500 millions d’euros (…) pour accompagner l’Indonésie dans la transition énergétique ».

Les deux pays ont également décidé « d’un doublement du budget accordé aux bourses d’études pour les étudiants indonésiens en France à compter de 2022 ».

S’agissant de l’aide à la vaccination, la France va octroyer « un don supplémentaire d’un million de doses de vaccin anti-Covid, portant le total donné à l’Indonésie à 4,7 millions de doses ».

« Jean-Yves Le Drian a rappelé son soutien à la présidence indonésienne du G20 et les priorités de la France qui présidera le Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2022 », poursuit le communiqué, assurant que « les deux pays ont décidé de coordonner leurs priorités en matière de santé mondiale, de protection des océans, de lutte contre le changement climatique et de relance post-Covid ».

À noter que ce déplacement s’est tenu alors que la stratégie de la France dans la région indopacifique a été mise à mal par l’avortement de la vente de sous-marins à l’Australie, au profit d’un contrat américain.

Cette annulation avait provoqué un véritable tollé côté français et conduit à une crise diplomatique inédite entre Paris, Washington et Londres.