La France et l’Australie réchauffent leur relation, après la crise des sous-marins
- Les deux parties ont convenu « de mettre en place un nouveau programme de coopération fondé sur trois piliers : défense et sécurité ; résilience et action pour le climat ; éducation et culture ».

France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
Le président français Emmanuel Macron a reçu, vendredi à l’Elysée, le Premier ministre australien Anthony Albanese, en vue de construire « une relation bilatérale plus étroite et plus solide, fondée sur la confiance et le respect mutuels » selon un communiqué de la présidence française.
Les relations entre les deux pays s’étaient fortement dégradées en septembre dernier après l’annulation, par Canberra, d’un contrat d’achat de 12 sous-marins français pour un montant évalué à 56 milliards d’euros.
Le communiqué conjoint entre les deux pays, indique que « pour faire progresser la relation bilatérale » les deux dirigeants ont convenu « de mettre en place un nouveau programme de coopération fondé sur trois piliers : défense et sécurité ; résilience et action pour le climat ; éducation et culture ».
S’agissant de la thématique « défense et sécurité », la France et l’Australie rappellent « leur solidarité avec le gouvernement et le peuple ukrainiens ».
« Nous sommes convenus de continuer à faire front commun pour défendre l’ordre international fondé sur des règles de droit et l’intégrité du droit international, qui sont indispensables à notre sécurité et à notre prospérité commune, aussi bien en Europe que dans l’Indopacifique », écrivent, à ce propos, les deux dirigeants.
Ils précisent également que suite aux « conséquences de cette agression sur la sécurité alimentaire, l’Australie soutiendra l’initiative FARM (Mission de résilience alimentaire et agricole) lancée par la France, y compris en poursuivant le financement du Système d’information sur les marchés agricoles qui joue un rôle clé dans la transmission d’informations actualisées sur l’offre des principaux produits alimentaires ».
Macron et Albanese se disent « déterminés à être actifs dans les enceintes régionales et à intensifier la coopération en matière de sécurité avec les pays du Pacifique, en particulier sur la surveillance maritime, en lien avec les agences régionales, et dans l’Océan indien, y compris en collaboration avec l’Inde » et « mènerons des activités maritimes conjointes plus nombreuses au service de l’ordre international fondé sur des règles de droit ».
Sur les questions liées au climat, le communiqué conjoint fait savoir que « l’Australie a notamment revu à la hausse l’objectif 2030 de sa contribution déterminée au niveau national, dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 43 % par rapport au niveau de 2005 d’ici à 2030, et s’est fixé l’objectif de zéro émission nette en 2050 ».
« Nous exprimons notre soutien aux négociations en cours pour l’adoption d’un Traité de libre-échange entre l’Australie et l’Union européenne, qui représente une opportunité de stimuler les échanges commerciaux et de renforcer la relation entre les deux partenaires » écrivent en outre Emmanuel Macron et Anthony Albanese.
Enfin, pour « développer (leurs) relations culturelles et étudier des mécanismes, y compris celui d’une fondation, afin de poursuivre le soutien aux initiatives culturelles et créatives, aux expositions et échanges d’artistes en résidence, en intégrant la dimension indopacifique » les deux dirigeants ont « leurs collaborateurs de rédiger une feuille de route détaillée articulée autour » des trois axes présentés.
Pour rappel, face à la crise des sous-marins, les ambassadeurs français à Washington et Canberra avaient été rappelés, suite à ce que Paris qualifiait de « rupture de confiance entre alliés » et de « trahison ».
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