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La France condamne le bombardement d'un hôpital jordanien à Gaza

- Rappelant "que le droit international humanitaire s’impose à tous", le Quai d'Orsay a précisé que celui-là "prévoit tout particulièrement la protection des infrastructures hospitalières".

Ümit Dönmez  | 16.11.2023 - Mıse À Jour : 18.11.2023
La France condamne le bombardement d'un hôpital jordanien à Gaza

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

La France a "fermement" condamné, ce jeudi, une frappe qui a touché l’hôpital militaire jordanien à Gaza et blessé 7 personnes.

Par voie d'un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé "sa pleine solidarité à la Jordanie", et adressé "sa sympathie aux blessés ainsi qu’à leurs familles", saluant également "le travail essentiel mené par les personnels de santé jordaniens à Gaza".

Rappelant "que le droit international humanitaire s’impose à tous", le Quai d'Orsay a précisé que celui-là "prévoit tout particulièrement la protection des infrastructures hospitalières et impose en tout temps et en tous lieux des principes clairs de distinction, de nécessité, de proportionnalité et de précaution.

"Les personnels de santé et personnels humanitaires qui poursuivent courageusement leur travail dans des conditions extrêmement dangereuses doivent absolument être protégés", a souligné la Diplomatie française, sans nommer l'auteur de la frappe.

Pour rappel, ce jeudi, le ministre jordanien des Affaires étrangères a publié une déclaration condamnant un bombardement israélien à proximité de l'hôpital militaire jordanien à Gaza, le qualifiant de « crime de guerre ».

S'exprimant dans une interview accordée à la chaîne de télévision locale Al-Mamlaka, Ayman Safadi a déclaré que la Jordanie attendait les résultats d'une enquête menée par son armée sur l'attentat afin de "prendre les mesures juridiques, diplomatiques et politiques nécessaires".

Il a également affirmé qu'Israël, en tant que puissance occupante en vertu du droit international humanitaire, est non seulement obligé de protéger l'hôpital, mais aussi de ne pas entraver ses opérations.

Plus tôt mercredi, l'armée jordanienne a indiqué dans un communiqué que sept membres du personnel hospitalier avaient été blessés par un bombardement israélien alors qu'ils tentaient d'aider les Palestiniens touchés par une frappe aérienne israélienne.

Israël lance des attaques aériennes et terrestres incessantes sur la bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière du groupe de résistance palestinien Hamas le 7 octobre.

Le bilan des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre s'est élevé à 11 500 Palestiniens tués, dont 4 710 enfants et 3 160 femmes, selon les autorités palestiniennes, faisant état de 200 membres du personnel médical tués par ces frappes.

Selon ce même bilan, 22 membres de la défense civile et 51 journalistes ont également été tués, tandis que le nombre de personnes blessées a atteint 29 800, dont environ 70 % de femmes et d'enfants.

Des milliers de bâtiments, dont des hôpitaux, des écoles, des mosquées et des églises, ont, par ailleurs, été endommagés ou détruits par les attaques aériennes et terrestres incessantes d'Israël contre l'enclave assiégée.

Le bilan israélien des morts s’élève quant à lui à environ 1 200, selon les chiffres officiels.


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