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La France a condamné mardi « avec fermeté » l’extension et l’intensification de l’offensive israélienne au centre de la ville de Gaza, où plus de 600 000 civils sont encore présents, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.

Le Quai d’Orsay a dénoncé une opération militaire qui a déjà provoqué le déplacement forcé de plus de 300 000 personnes et dont « la logique militaire a disparu », appelant Israël « à mettre fin à cette campagne destructrice » et à reprendre « au plus vite les négociations en vue d’un cessez-le-feu et de la libération de tous les otages ».

« L’extension de cette opération s’inscrit dans un contexte humanitaire et sanitaire d’une gravité extrême, marqué par la famine et l’absence d’accès aux biens de première nécessité et aux soins d’urgence », souligne le communiqué.

La diplomatie française a également exhorté Israël à lever « immédiatement toutes les restrictions imposées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza afin de permettre son acheminement immédiat, massif et sans entrave ».

Selon des sources israéliennes, l’armée a lancé des attaques terrestres dans la nuit de lundi à mardi dans le nord de la bande de Gaza, avec la participation de deux divisions, une troisième devant rejoindre l’opération prochainement.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé ces attaques violentes lors d’une audience dans son procès pour corruption.

L’armée israélienne poursuit son offensive sur la bande de Gaza, qui a fait près de 65 000 morts palestiniens depuis octobre 2023. La campagne militaire a ravagé l’enclave, où la population est menacée par la famine.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de sa guerre contre l’enclave.