
France
AA / Tunis / Salim Boussaïd
La France a condamné, jeudi, avec la plus grande fermeté l'attaque survenue la veille à Washington et coûté la vie à deux diplomates israéliens.
C'est ce qui ressort d'une déclaration du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d'un déplacement à Nice, au sud-est de la France en prélude d'un sommet sur l'océan.
Barrot a réaffirmé que la France avait condamné « avec la plus grande fermeté cette abomination, cette attaque horrible qui a visé des diplomates israéliens ».
Le chef de la diplomatie français a également fait savoir qu'il avait adressé jeudi matin un message à son homologue israélien « pour lui dire à quel point [il était ] peiné de ce qui s’est produit, à quel point [il] pensait aux familles de ces diplomates mais aussi à tous leurs collègues au ministère des Affaires étrangères israélien ».
« Cette violence aveugle n’a évidemment pas lieu d’être » et est « absolument condamnable », a ajouté le ministre français, soulignant la mobilisation du gouvernement français « pour assurer la sécurité des membres de la communauté juive ».
« Nous déplorons l’explosion des actes antisémites que nous avons constatés sur le territoire national ces dernières années mais nous luttons contre cette explosion avec la plus grande fermeté », a ajouté Barrot.
Un peu plus tard, dans la matinée de ce jeudi, le président Macron s'est entretenu avec son homologue israélien, Isaac Herzog, et dénoncé « une attaque antisémite ».
« Deux membres de l’ambassade d’Israël à Washington ont perdu la vie dans une attaque antisémite devant le Musée juif. Au Président Isaac Herzog, j’ai adressé nos pensées pour les familles et les proches des victimes », a écrit Macron sur X.
Pour rappel, deux membres du personnel de l'ambassade israélienne aux États-Unis ont été tués, mercredi, près du musée juif de Washington D.C., les autorités américaines qualifiant l'incident de possible acte de terrorisme antisémite.
Les victimes, un homme et une femme, identifiés par l'ambassade israélienne à Washington par leurs simples prénoms, ont été abattues à bout portant alors qu'elles sortaient d'un événement organisé au musée situé à proximité de plusieurs institutions gouvernementales, dont le bureau local du FBI à Washington D.C.
La police locale a confirmé qu'une personne, soupçonnée d'être l'auteur des coups de feu, était entrée dans le bâtiment après la fusillade, et avait été arrêtée. Selon la même source, le suspect interpellé avait crié « Free, free Palestine ».
Suite à cet événement, Israël a accusé des pays européens « d'incitation à la haine ».
Cette accusation a été rejetée par le porte-parole du Quai d'Orsay Christophe Lemoine, lors d'un point de presse, jeudi, pointant des « propos parfaitement outranciers et parfaitement injustifiés ».
« La France a condamné, la France condamne et la France continuera à condamner toujours et sans ambiguïté tout acte antisémite », a-t-il insisté.