La France appelle Washington à lever ses récentes sanctions contre des magistrats de la CPI
- La France a exprimé, via un communiqué, sa solidarité avec les magistrats visés par cette décision et a réaffirmé son « soutien sans faille » à la CPI et à son personnel

United States
AA / Chicago / Ayse Betul Akcesme
La France a exprimé mercredi sa « consternation » après l’annonce de nouvelles sanctions américaines visant quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont un juge français.
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a appelé les États-Unis à retirer « toutes les sanctions » imposées sur la base du décret présidentiel du 6 février 2025, qu’il a qualifiées « d’atteinte à la Cour et à l’ensemble des 125 États parties au Statut de Rome », tout en dénonçant une mesure contraire « au principe d’indépendance de la justice ».
Paris a également fait part de sa solidarité avec les magistrats visés par cette décision et a réaffirmé son « soutien sans faille » à la CPI et à son personnel, dont elle a rappelé que le rôle était « essentiel dans la lutte contre l’impunité ».
La diplomatie française a en outre souligné que, « en lien avec ses partenaires européens et les autres États parties au Statut de Rome », la France œuvre pour que la Cour « puisse continuer à remplir sa mission de manière indépendante et impartiale, afin de rendre justice aux victimes des crimes les plus graves ».
Les États-Unis ont sanctionné mercredi quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont un juge ayant autorisé les mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.
Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 62 000 Palestiniens dans la bande de Gaza, ravageant l’enclave qui est confrontée à la famine. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de sa guerre contre le territoire.