AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La France accuse la Russie de commettre « à l’évidence des crimes de guerre » en Ukraine, dans un communiqué diffusé jeudi par le ministère des Affaires étrangères.

La diplomatie française « condamne avec la plus grande fermeté les bombardements massifs déclenchés par la Russie le 23 novembre contre Kiev, Lviv, et plusieurs autres villes ukrainiennes » et précise que « ces frappes ont, une nouvelle fois, délibérément ciblé les infrastructures énergétiques, entraînant des coupures d’électricité, de chauffage et des ruptures d’accès au réseau internet ».

« La Russie a par ailleurs, à dessein, endommagé les réseaux d’alimentation électrique qui contribuent à la sécurité de plusieurs infrastructures critiques sur le territoire ukrainien », pointe par ailleurs le communiqué de presse.

Selon Paris, « ces bombardements, qui ne poursuivaient aucune cible militaire, ont coûté la vie à de nouvelles victimes et causé la destruction de nombreuses infrastructures civiles essentielles » et traduisent « une volonté claire de la Russie de faire souffrir le peuple ukrainien, de le priver d’eau, de chauffage et d’électricité pour saper sa résilience ».

De fait, le ministère des Affaires étrangères prévient que « la fuite en avant et la multiplication assumée des exactions par la Russie n’affaiblissent en rien la détermination de la France à soutenir l’Ukraine et à lutter contre l’impunité » et qu’elle restera « mobilisée pour s’assurer que chaque violation du droit international, chaque crime de guerre puisse être soumis à la justice afin que leurs auteurs rendent des comptes ».

« La France se tient et continuera de se tenir aux côtés de l’Ukraine, comme elle l’a à nouveau rappelé le 23 novembre au Conseil de sécurité des Nations unies, à l’occasion d’une réunion exceptionnelle demandée par l’Ukraine, avec la participation du Président Volodymyr Zelensky », conclut le Quai d’Orsay.

Cette prise de position vient, ainsi, confirmer les propos, tenus la veille par le Président français Emmanuel Macron à l’occasion de la réception des maires de France à l’Elysée.

Il y avait par pointé « l’assaillant russe » qu’il accuse « d’attaquer les infrastructures civiles, de désespérer le peuple, et d’attaquer les hôpitaux » assurant que « les objectifs » de la Russie « ne sont plus militaires » et que « ceux qui sont attaqués ne sont pas simplement des combattants ».